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L'ancienne "Première dame" des Khmers rouges est sortie de l'hôpital (avocat)

L'ancienne "Première dame" des Khmers rouges est sortie de l'hôpital (avocat)

L'ancienne "Première dame" du régime des Khmers rouges, hospitalisée il y a plusieurs mois en Thaïlande, est rentrée au Cambodge après une amélioration de son état de santé, a indiqué son avocat lundi.

Ieng Thirith, 82 ans, "est sortie de l'hôpital la semaine dernière et est chez son fils dans la province de Pailin", province du nord-ouest du Cambodge, ancien bastion des Khmers rouges, a précisé à l'AFP Phat Pouv Seang.

"Elle va mieux, elle respire toute seule, et non plus grâce à une machine", a-t-il ajouté.

L'ancienne ministre des Affaires sociales des Khmers rouges avait été hospitalisée en Thaïlande en mars pour des problèmes urinaires, cardiaques et pulmonaires, et son fils avait indiqué en mai qu'elle respirait grâce à un tube à oxygène et était nourrie par une sonde.

Ieng Thirith, poursuivie pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre par le tribunal de Phnom Penh parrainé par l'ONU, avait été libérée en 2012, considérée inapte à être jugée pour cause de démence.

Son mari Ieng Sari, ancien ministre des Affaires étrangères des Khmers Rouges, poursuivi pour les mêmes accusations, est décédé l'an dernier l'âge de 87 ans sans avoir entendu un verdict.

Le tribunal doit en revanche rendre jeudi son verdict dans le premier procès de l'idéologue du régime Nuon Chea, 88 ans, et du chef de l'Etat du "Kampuchéa démocratique" Khieu Samphan, 83 ans.

Peu de femmes sont montées aussi haut dans la hiérarchie des Khmers rouges que Ieng Thirith. Elle aurait dû théoriquement s'effacer devant sa soeur, Khieu Ponnary, qui avait épousé Pol Pot, numéro un des Khmers rouges décédé en 1998, mais celle-ci souffrait de problèmes mentaux, ce qui l'a empêché de jouer un rôle politique de premier plan.

Belle, intelligente et issue de la haute société cambodgienne, Ieng Thirith a étudié la littérature en France où elle a rencontré en 1951 son mari qui fréquentait à l'époque les cercles marxisants du mouvement anti-colonialiste.

On lui a prêté une influence notable sur l'ensemble de la direction d'un régime qui a fait quelque deux millions de morts par l'épuisement, la faim, la torture ou les exécutions sommaires.

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