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Lac-Mégantic: la locomotive principale est retirée de l'encan dans le Maine

Lac-Mégantic: la locomotive principale retirée de l'encan dans le Maine
LAC-MEGANTIC QC - JULY 9: A mobile labratory operated between oil spill booms and the derailed train inLac-MÈgantic Tuesday afternoon. Saturday's derailment sent thousands of liters of crude into Lac-MÈgantic and down the ChaudiËre River threatening towns and ecosystems downstream. (Lucas Oleniuk/Toronto Star via Getty Images)
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LAC-MEGANTIC QC - JULY 9: A mobile labratory operated between oil spill booms and the derailed train inLac-MÈgantic Tuesday afternoon. Saturday's derailment sent thousands of liters of crude into Lac-MÈgantic and down the ChaudiËre River threatening towns and ecosystems downstream. (Lucas Oleniuk/Toronto Star via Getty Images)

MONTRÉAL - La locomotive principale du déraillement meurtrier de Lac-Mégantic a été retirée d'une vente aux enchères aux États-Unis à la demande de la Sûreté du Québec.

L'information sur l'intervention de la SQ avait fait surface la semaine dernière après que La Presse Canadienne eut révélé que la locomotive MMA 5017 devait être mise aux enchères le 5 août au Maine.

La police a dit être intervenue pour empêcher la vente de la locomotive avant la fin des procédures judiciaires sur la tragédie du 6 juillet 2013, ayant détruit en bonne partie le centre-ville de Lac-Mégantic, et tué 47 personnes.

La Banque d'épargne de Bangor, dans le Maine, créancier de la Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA), a demandé à la maison de vente aux enchères de retirer la locomotive 5017 des lots prévus. La mise de départ était fixée à 10 000 $ US.

Un dirigeant de la banque a indiqué par courriel que la SQ avait signifié clairement qu'elle devait conserver le contrôle de la locomotive durant les procédures criminelles, contrairement à ce que la banque et le syndic de faillite aux États-Unis croyaient jusqu'alors.

Le porte-parole et fondateur du regroupement de citoyens du Carré Bleu Lac-Mégantic, Jonathan Santerre, a poussé un soupir de soulagement en prenant connaissance de ce développement dans le dossier. Il s'est dit persuadé que plusieurs de ses concitoyens ont eu la même réaction que lui.

En entrevue à La Presse Canadienne mercredi soir, il a indiqué que de nombreux membres de la collectivité continuaient, tout de même, de se ronger les sangs à l'idée que la locomotive puisse être éventuellement achetée «pour être exposée».

Il a ajouté qu'«il y a beaucoup de gens qui aimeraient qu'elle soit [plutôt] détruite». M. Santerre a précisé être de cet avis. Il a souligné que si la locomotive disparaissait, «ça rassurerait les familles endeuillées et ça montrerait qu'on ne veut pas utiliser ça non plus pour faire de l'argent».

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada a indiqué mercredi que la locomotive était entreposée au Derby Rail Yard à Milo, dans le Maine, à sa demande, et qu'elle le serait jusqu'à la publication de son rapport final sur le déraillement meurtrier à Lac-Mégantic.

Des accusations ont été portées contre l'ingénieur Tom Harding, le répartiteur Richard Labrie et le directeur des opérations Jean Demaître. Chacun de ces ex-employés de MMA fait face à 47 chefs de négligence criminelle ayant causé la mort — un pour chaque victime de la catastrophe.

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