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Le nombre de familles d'accueil en constante diminution
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Au Québec, le nombre de familles d'accueil est en constante diminution depuis les dix dernières années. La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) peine à en recruter de nouvelles, surtout en milieu urbain, où le coût de la vie est de plus en plus élevé.

Un texte d'Olivier Bachand

Dans l'ensemble de la province, le nombre de familles d'accueil est passé de 5482 en 2005-2006 à 3745 en 2013-2014, ce qui représente une baisse de 30 %.

La tendance est encore plus lourde dans la région de Montréal, où leur nombre est passé de 946 à 560 au cours de la même période, une chute de 41 %.

Selon la DPJ, plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène, dont des changements apportés à la Loi sur la protection de la jeunesse en 2007.

Depuis ce temps, la DPJ tente de confier les enfants dont elle a la charge à des parents proches, plutôt que de les placer en famille d'accueil.

Plus difficile en ville

À Montréal, la DPJ a seulement réussi à recruter 12 nouvelles familles d'accueil l'an dernier, alors qu'une cinquantaine de plus seraient nécessaires pour combler ses besoins.

Elle recherche surtout des foyers prêts à accueillir des enfants de cinq ans et moins, ce qui est un véritable casse-tête.

La DPJ souhaite qu'un parent demeure à la maison pour s'occuper d'enfants de ce groupe d'âge, afin de tisser des liens durables.

Or, rares sont ceux qui sont prêts à faire de tels sacrifices, surtout en milieu urbain, où le coût de la vie est plus élevé.

Selon la responsable du recrutement à la DPJ Montréal, Johanne Robillard, les familles d'accueil ne sont plus souvent formées d'un couple au sein duquel la femme demeure au foyer, ce qui était le cas autrefois.

Les familles d'accueil qui ont pris leur retraite au cours des dernières années n'ont donc pas pu être remplacées au rythme de leur départ.

Plusieurs sacrifices

Les sacrifices que doivent faire les familles d'accueil sont très nombreux.

À Montréal, Danielle Pelland et Jean-Paul Deguire ouvrent leur porte à des enfants en difficulté au sein de leur famille depuis plus de 15 ans.

Ils s'occupent présentement de six garçons âgés de dix à 18 ans. Selon eux, c'est un rôle exigeant qui demande beaucoup de temps et d'organisation.

Ils doivent parfois organiser des rencontres avec les membres de la famille des enfants qui leur sont confiés, avec leurs travailleurs sociaux, ou encore d'autres professionnels, comme des psychologues

À leurs débuts, ils ont parfois trouvé la tâche très lourde. Ils ont d'ailleurs déjà songé à abandonner leur rôle de famille d'accueil, ce qu'ils n'ont finalement jamais fait.

Ils se sont toutefois sentis de plus en plus confiants dans leur rôle au fil des ans, et de mieux en mieux outillés après avoir suivi plusieurs formations de la DPJ.

Aujourd'hui, Danielle Pelland et Jean-Paul Deguire considèrent que tous leurs sacrifices en ont valu la peine.

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