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Financement politique illégal : bientôt d'autres plaintes contre des ingénieurs

Financement politique illégal : d'autres plaintes contre des ingénieurs
Ici Radio Canada

Le syndic de l'Ordre des Ingénieurs du Québec s'apprête à déposer des centaines de plaintes contre des ingénieurs soupçonnés de financement politique illégal, à la suite d'une récente décision du tribunal des professions.

Un texte de Josée Thibeault

Le tribunal vient de rejeter une requête déposée par 11 ingénieurs, qui sont presque tous employés de la firme AXOR, qui contestaient la recevabilité des plaintes déposées contre eux par le syndic.

Il leur reprochait d'avoir participé à un système de financement des partis politiques basé sur des prête-noms, un système de dons illégaux à des partis pour lequel leur employeur a plaidé coupable auprès du Directeur général des élections du Québec en 2010.

La décision permettra ainsi au président du syndic, Chantal Michaud, de réactiver des dossiers de plaintes pour comportement dérogatoire, qui avaient été mis sur la glace en attendant cette décision.

Car les dossiers d'enquête sur les pratiques de financement politique illégal ont explosé depuis 2010 : près de 400 dossiers s'empilent toujours sur le bureau du syndic.

Les sanctions auxquelles s'exposent les ingénieurs fautifs sont : la radiation temporaire - ou à vie -, la suspension du permis de pratique pour quelques mois - ou quelques années - et des amendes allant de 1000 $ à 12 500 $.

Le syndic aurait pu agir plus rapidement

Selon un ancien vice-président de l'Ordre des Ingénieurs, Guiseppe Indelicato, qu'on en soit encore à dire qu'on déposera bientôt des plaintes n'aide en rien à redorer le blason de la profession.

Il affirme qu'on sait depuis plus de cinq ans que des bureaux d'ingénieurs avaient instauré un système de remboursement des contributions politiques de leurs employés.

Les sanctions qui seront imposées aux ingénieurs visent à les punir d'avoir utilisé un système de financement des partis politiques, un système qui a été radicalement modifié au cours des dernières années justement pour que cesse la pratique des prête-noms.

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