Quatre autres journalistes sont emprisonnés en Iran, dont le correspondant du journal à Téhéran, Jason Rezaian.
M. Rezaian, qui est basé dans la capitale iranienne depuis 2008, serait détenu avec sa femme Yeganeh Salehi, une Iranienne d'origine qui est aussi journaliste dans un journal des Émirats arabes unis.
Le rédacteur en chef des nouvelles internationales du Washington Post, Douglas Jehl, se dit inquiet pour le bien-être de son journaliste « expérimenté » et de sa femme. Le journal aurait reçu des « documents crédibles » qui ont confirmé leur détention.
Le ministère de la Justice iranien a confirmé que M. Rezaian avait été détenu pour un interrogatoire, à la suite d'une enquête. « Nous restons vigilants face aux activités de nos ennemis », a conclu le procureur général Gholam-Hossein Esmaili.
M. Rezaian a une double citoyenneté, américaine et iranienne.
Deux autres photojournalistes indépendants d'origine américaine seraient détenus en Iran.
Une porte-parole du département d'État, Mary Harf, a indiqué que les autorités américaines avaient été informées et que leur priorité était « la sécurité et le bien-être des citoyens américains à l'étranger ».
Plusieurs autres journalistes détenus
Selon le Comitee to Protect Journalists (CPJ), une organisation indépendante qui promeut la liberté de la presse, l'Iran est le deuxième pays au monde derrière la Turquie qui emprisonne le plus de journalistes.
En 2013, 35 journalistes étaient derrière les barreaux en Iran. Certains y sont emprisonnés depuis 2007.
Au début du mois de juillet, la journaliste iranienne Marzieh Rasouli avait été condamnée à 50 coups de fouet et à 2 ans de prison pour avoir propagé de la « propagande antigouvernement ». Mme Rasouli avait participé à des émissions de la BBC, que le régime iranien considère comme étant un outil d'espionnage britannique.
Rapprochement avec l'Occident
L'élection du nouveau président réformiste Hassan Rouhani avait suscité des espoirs chez les journalistes. M. Rouhani avait dénoncé le contrôle excessif du gouvernement envers les médias, notamment.
Le CPJ avait même noté que la censure était moins exercée depuis son arrivée à la tête du pays. Or, malgré ces visées ambitieuses du président, il reste au pays beaucoup de radicaux de l'ancien régime, qui tiennent à maintenir le statu quo.
En septembre 2013, le gouvernement iranien avait tout de même procédé à la libération de 11 prisonniers politiques.
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