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Kerry parle de "progrès" en vue d'une trêve, levée de l'interdiction des vols américains vers Israël

Kerry parle de "progrès" en vue d'une trêve, levée de l'interdiction des vols américains vers Israël

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a fait état mercredi en Israël de "progrès" dans les efforts en vue d'une trêve pour mettre fin au bain de sang à Gaza, alors que L'Agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) a levé son interdiction faite aux compagnies aériennes de voler vers Israël.

"La FAA a levé ses restrictions sur les vols américains vers et depuis l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv en annulant une directive aux équipages qu'elle avait renouvelée plus tôt aujourd'hui", selon un communiqué de l'agence publié mercredi soir.

Selon les services de secours palestiniens, 18 Palestiniens, y compris des enfants ont été tué jeudi matin dans le pilonnage de Gaza, portant à au moins 718 le bilan des morts palestiniens en 16 jours. Durant la même période, 34 Israéliens -32 soldats et deux civils- ont péri, de même qu'un travailleur thaïlandais touché par une roquette mercredi.

Aucune roquette n'a été tirée de la bande de Gaza vers le territoire israélien dans la nuit de mercredi à jeudi, selon l'armée israélienne.

Alors que les efforts américains et du patron de l'ONU Ban Ki-moon s'intensifient pour faire cesser le conflit le plus meurtrier entre les deux camps depuis 2009, le Hamas a réitéré son exigence d'une levée du blocus israélien imposé à Gaza depuis huit ans avant toute trêve.

A Genève, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a décidé l'envoi d'une mission pour enquêter sur de possibles "crimes de guerre" commis par l'armée israélienne à Gaza et a dénoncé les attaques aveugles du Hamas contre des zones civiles en Israël.

L'offensive israélienne, déclenchée le 8 juillet par des frappes aériennes puis étendue à une opération terrestre, vise à neutraliser les capacités militaires du mouvement palestinien Hamas au pouvoir à Gaza, dont ses tirs de roquettes qui ont de nouveau atteint Israël.

"Nous avons fait des progrès ces dernières 24 heures" mais il reste du travail à accomplir, a dit M. Kerry qui a rencontré successivement M. Ban à Jérusalem, le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

M. Kerry a ensuite quitté Tel Aviv pour retourner au Caire tandis que Ban Ki-moon a lui rejoint Jeddah où il a été reçu par le roi d'Arabie saoudite pour évoquer, entre autres, "la situation à Gaza".

Pour aider dans les efforts diplomatiques, le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond s'est entretenu avec M. Abbas à Ramallah où il a plaidé, au-delà d'un cessez-le-feu à l'instauration "d'une solution durable pour une paix entre Palestiniens et Israéliens".

Si la communauté internationale s'accorde pour dénoncer les tirs de roquettes du Hamas, les critiques se multiplient aussi contre Israël, le pilonnage de Gaza faisant essentiellement des victimes civiles dans une bande de terre de 362 km2 où s'entassent dans la misère 1,8 million d'âmes soumises à un blocus israélien depuis 2006.

Présent à la réunion de l'ONU à Genève, le ministre des Affaires étrangères palestinien, Riyad el-Malki, a accusé Israël de "perpétrer un crime contre l'humanité".

Mais Israël a dénoncé la décision du Conseil des droits de l'Homme en disant qu'il devrait plutôt enquêter "sur la décision du Hamas de transformer les hôpitaux en centres de commandement militaires et les écoles en dépôts d'armes".

Pour sa part, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a répété à Doha les conditions pour un cessez-le-feu. Le Hamas "n'a pas d'objection" aux médiations entreprises, dont celle de l'Egypte, mais à condition de parvenir à "l'arrêt de l'agression et à la levée du blocus".

Il a néanmoins affirmé qu'il était favorable à "une trêve humanitaire" mais qui ne soit "pas un moyen de contourner" les revendications du Hamas.

Face à ce dialogue de sourds et malgré les efforts diplomatiques intenses, aucun des protagonistes ne semble prêt à déposer les armes.

L'armée israélienne, qui enregistre les pertes les plus lourdes depuis la guerre contre le Hezbollah libanais en 2006, s'est targuée de réussir son opération.

"Ces dernières 24 heures, les choses sont davantage sous contrôle", a indiqué mercredi soir un porte-parole de l'armée, notant la diminution des tirs de roquettes, qui se sont même complètement interrompus depuis 21h00, a noté l'armée.

A Gaza, outre les combats au sol, les raids et les tirs de chars se poursuivaient avec leur lot quotidien de victimes et de destructions, selon les services de secours, même si les hostilités ont cessé un temps pour permettre l'évacuation de blessés.

En raison du chaos à Gaza, le bilan global de plus de 700 morts et de plusieurs milliers de blessés donné par le porte-parole des services d'urgence Achraf al-Qoudra est difficile à vérifier.

Ce conflit, qui a poussé près de 110.000 habitants de Gaza à se réfugier dans des bâtiments de l'ONU, est le quatrième entre Israël et le Hamas depuis le retrait unilatéral de l'armée de Gaza en 2005.

Israël tentait en outre de réagir à l'annulation des vols en série sur l'aéroport Ben Gourion près de Tel Aviv après qu'une roquette s'est écrasée mardi à quelques km.

Pour le Hamas, "la fermeture de l'espace aérien israélien est une grande victoire pour la résistance, et le couronnement de l'échec d'Israël".

De nombreux vols de compagnies européennes et nord-américaines vers Tel-Aviv avaient été à nouveau annulés, jusqu'à jeudi, en raison des risques que font courir les tirs de roquettes palestiniennes.

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