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La Russie durcit la loi réprimant les manifestations non autorisées

La Russie durcit la loi réprimant les manifestations non autorisées

L'organisation répétée de manifestations non-autorisées en Russie peut désormais coûter à ses auteurs jusqu'à cinq ans de détention, selon une loi signée mardi par le président Vladimir Poutine.

"La violation répétée de la procédure établie pour l'organisation ou la tenue de réunions, rassemblements, manifestations, défilés et piquets de grève" est désormais considérée comme un délit par le Code pénal, a annoncé le Kremlin sur son site.

Les rassemblement d'opposants ou de défenseurs des droits de l'homme sont le plus souvent soit interdits a priori soit dispersés immédiatement en Russie.

Selon la nouvelle loi, si une personne est jugée responsable en six mois d'avoir organisé plus de deux manifestations non-autorisées par les autorités, elle est passible jusqu'à cinq ans de camp de travail ou d'emprisonnement, d'une amende allant jusqu'à un million de roubles (21.000 euros) ou de 480 heures de travaux forcés.

Les participants à la manifestation peuvent aussi être détenus 30 jours, au lieu de 15 jours auparavant, et recevoir des amendes de 500.000 roubles maximum si leur nombre dépasse celui communiqué aux autorités, ou s'ils troublent les transports ou la circulation des piétons.

Cet amendement a "été adopté afin d'établir une responsabilité pénale en cas de violation répétée de l'ordre public ou lors de la tenue de manifestations de masse", explique le Kremlin.

Depuis son arrivée au pouvoir, Vladimir Poutine, dont l'élection en 2012 pour un troisième mandat avait donné lieu a de grandes manifestations de protestation, a signé plusieurs lois durcissant la législation concernant le droit de manifester des Russes.

Mi-avril, l'une d'elle avait fait passer la peine minimale pour participation aux troubles "massifs" à l'ordre public, de 4 à 8 ans de prison, un chef d'accusation visant actuellement plusieurs opposants russes.

Une nouvelle vague d'arrestations avait suivi en juin dans l'affaire dite de "Bolotnaïa", du nom de la place au centre de Moscou où le 6 mai 2012 une manifestation avait eu lieu à la veille de l'investiture du président.

all/gmo/bir

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