Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Pas de répit dans l'offensive israélienne, plus de 570 Palestiniens tués

Pas de répit dans l'offensive israélienne, plus de 570 Palestiniens tués

L'armée israélienne a bombardé sans cesse lundi la bande de Gaza pour le 14e jour consécutif, faisant monter à plus de 570 le bilan de morts palestiniens, au moment où les Etats-Unis et l'ONU oeuvraient pour un cessez-le-feu.

Au lendemain de la journée la plus sanglante depuis le début du conflit, le bilan a continué de grimper, avec au moins 55 Palestiniens tués lundi dont 16 enfants, environ 70 corps retrouvés sous les décombres et sept soldats israéliens tombés au front.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu restait néanmoins déterminé à poursuivre ses opérations militaires aériennes et terrestres à Gaza contrôlée par les islamistes du Hamas pour faire cesser les tirs de roquettes dont une centaine ont encore touché son territoire.

Tout au long de la journée, l'enclave palestinienne a été soumise à des dizaines de raids aériens qui ont touché notamment un immeuble résidentiel faisant 11 morts dont cinq enfants, et des bombardements de chars qui ont visé une nouvelle fois un hôpital tuant quatre personnes, selon des sources palestiniennes.

Devant ce pilonnage sans répit et la destruction de leurs maisons, plus de 100.000 habitants de Gaza qui n'ont nulle part où aller ont trouvé refuge dans les dizaines de bâtiments de l'ONU, où des femmes et enfants sont installés à même le sol des couloirs faute de place.

Depuis le début le 8 juillet de l'offensive "Bordure protectrice" déclenchée par des raids aériens puis étendue le 17 juillet à une opération terrestre, 572 Palestiniens ont été tués et plus de 3.350 blessés, en grande majorité des civils, selon les secours palestiniens.

Côté israélien, 25 soldats ont péri depuis le début de l'assaut terrestre, le bilan le plus lourd pour l'armée depuis sa guerre de 2006 contre le Hezbollah libanais. Deux civils sont morts dans la chute de roquettes.

"La violence doit cesser, elle doit cesser immédiatement. Ce que nous avons vu ces derniers jours est inacceptable", a martelé au Caire le patron de l'ONU Ban Ki-moon, attendu mardi en Israël. Le secrétaire d'Etat John Kerry est arrivé lui aussi en Egypte pour pousser à une trêve "immédiate".

Néanmoins, le ministre israélien chargé des Services de renseignement Youval Steinitz a estimé que les "combats risquent de durer", alors que son collègue aux Communications Gilad Erdan jugeait que ce n'était "pas le moment de parler d'un cessez-le-feu".

Pour Israël, l'objectif est de briser la capacité du Hamas à atteindre Israël avec ses roquettes et combattants, en tentant cette fois-ci de détruire les tunnels construits par le mouvement à cette fin.

Le Hamas, par la voix de son chef Ismaïl Haniyeh, est quant à lui resté sur sa position conditionnant un cessez-le-feu "à l'arrêt de l'agression,la libération des prisonniers et la levée totale du blocus israélien" de Gaza, une petite bande de terre de 362 km2 où s'entassent dans la misère 1,8 million d'âmes.

L'escalade des violences est intervenue malgré un appel du Conseil de sécurité de l'ONU à "cesser immédiatement les hostilités", et à "la protection des civils" de Gaza d'où les habitants ne peuvent pas fuir en raison du blocus en vigueur depuis 2006 et où les hôpitaux manquent de tout.

En dépit de l'intensification des opérations à Gaza, Israël a été frappé par 84 roquettes qui n'ont pas fait de victimes, portant le total à plus de 1.500 projectiles depuis le 8 juillet. L'armée a en outre annoncé avoir abattu "plus de 10 terroristes" qui tentaient de s'infiltrer en Israël via un tunnel.

Vivement critiqué en raison du grand nombre de civils morts dans les bombardements, Israël n'a eu cesse de dire que les groupes armés palestiniens se positionnaient autour et dans des bâtiments civils comme des hôpitaux.

La Maison Blanche a souhaité "que les Israéliens prennent des mesures encore plus importantes pour s'assurer de la protection des civils", tout en réaffirmant le droit d'Israël à "défendre ses citoyens" face aux roquettes.

Qualifiant en revanche de "massacre" l'opération israélienne, la Turquie a déclaré trois jours de deuil en hommage aux victimes palestiniennes.

A Nazareth, la plus grande ville arabe israélienne, trois milliers personnes ont manifesté en dénonçant "le génocide à Gaza" et des heurts ont éclaté avec la police qui a arrêté 16 manifestants.

Les journaux israéliens continuaient en revanche de soutenir le gouvernement. "Il s'agit de combats pour tuer ou être tué", écrit le Yedioth Ahronoth.

Ce conflit est le 5e entre les deux camps depuis le retrait unilatéral de l'armée israélienne de Gaza en 2005.

Il a été déclenchée après le rapt et le meurtre de trois étudiants israéliens en juin, attribués par Israël au Hamas, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem.

bur-alf-dar/tp

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.