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Crise ukrainienne: la Bourse de Moscou s'enfonce

Crise ukrainienne: la Bourse de Moscou s'enfonce

La Bourse de Moscou chutait de nouveau lundi, les investisseurs s'inquiétant d'une nouvelle escalade de la crise ukrainienne après le crash du MH17 et de possibles nouvelles sanctions occidentales douloureuses pour l'économie russe.

Vers 12H25 GMT, les indices de la place financière moscovite, le Micex (libellé en roubles) et le RTS (en dollars), cédaient respectivement 2,35% et 2,38% par rapport à la clôture de vendredi. Ils accumulent des chutes respectives de près de 5% et de 7% depuis mercredi dernier.

La monnaie russe se stabilisait, à 47,46 roubles pour un euro et 35,11 roubles pour un dollar.

"Il y a peu de raisons d'être optimiste", ont souligné les analystes d'Alfa Bank, citant "les risques géopolitiques croissants" après le crash de l'avion de ligne malaisien.

La Bourse russe, qui était remontée près de ses plus hauts niveaux de l'année début juillet, pique du nez depuis l'adoption mercredi dernier de sanctions occidentales, les États-Unis visant directement de grandes entreprises russes, suivie jeudi du crash du Boeing de la Malaysia Airlines en zone séparatiste en Ukraine.

Dimanche, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont menacé dimanche la Russie de nouvelles sanctions si le président Vladimir Poutine n'obtenait pas des séparatistes prorusses en Ukraine un accès "libre et total" au site du crash.

"La Russie va probablement se retrouver encore plus isolée", ont estimé les analystes de la société financière Brown Brothers Harriman, évoquant un possible "tournant" de la crise ukrainienne. "Cela pourrait pousser l'Europe à durcir sa position et annoncer une nouvelle série de sanctions", ont-ils ajouté.

Pour l'heure, les États-Unis se sont montrés les plus durs dans leurs sanctions, incluant la semaine dernière à leur "liste noire" les géants de l'énergie Rosneft et Novatek dont les actions reculaient respectivement de 1,73% et 2,11% lundi vers 12H30 GMT.

L'agence de notation Moody's a averti lundi que ces mesures, en "coupant de fait (Rosneft et Novatek) des marchés de capitaux américains à long terme", pourraient perturber leurs projets de production, notamment celui de Novatek avec le français Total sur la péninsule russe de Yamal.

"Si les sanctions étaient étendues au secteur financier européen, cela limiterait de manière drastique les financements et les possibilités de partenariat pour les sociétés touchées et augmenterait les coûts, conduisant potentiellement à un gel des investissements et ralentissant leur croissance", a poursuivi Moody's.

La menace de lourdes sanctions économiques contre Moscou ont provoqué de massives fuites de capitaux de Russie au printemps, après le rattachement de la Crimée, le rouble tombant notamment à des niveaux record.

Les sanctions restant ciblées, un certain apaisement avait suivi, permettant aux marchés de rebondir et à la Russie d'échapper de justesse à une entrée en récession au deuxième trimestre, selon les estimations du gouvernement.

Les statistiques officielles du produit intérieur brut pour cette période n'ont pas encore été publiées par l'institut des statistiques.

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