Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Tour de France - 14e étape: derrière Nibali, la fourchette se resserre

Tour de France - 14e étape: derrière Nibali, la fourchette se resserre

La fourchette se resserre derrière l'Italien Vincenzo Nibali, solide maillot jaune du Tour de France, après la 14e étape gagnée samedi dans la station de Risoul par le Polonais Rafal Majka.

L'Espagnol Alejandro Valverde a sauvé sa deuxième place. Mais les Français Romain Bardet et Thibaut Pinot, ainsi que l'Américain Tejay Van Garderen, se sont rapprochés du dauphin du Sicilien.

"Je n'ai pas craqué", a expliqué Valverde, victime d'un problème de dérailleur après un accrochage involontaire avec Pinot. "Je n'ai pas pu être dépanné comme il fallait. C'est comme ça le Tour..."

L'Espagnol, décroché aux deux kilomètres, a cédé une trentaine de secondes à ses trois jeunes rivaux et une minute à Nibali, parti à l'attaque avec Jean-Christophe Péraud à 4 kilomètres du sommet.

En tête de la course, Majka, rescapé d'une longue échappée lancée dès le début de cette étape de 177 kilomètres, a signé le premier succès de l'équipe Tinkoff. En forme de réconfort après l'abandon de l'Espagnol Alberto Contador qui a décapité la formation russe.

A 24 ans, Majka, deuxième vendredi à Chamrousse, a d'ores et déjà réussi ses débuts dans le Tour. Sixième du dernier Giro, il a apporté au cyclisme polonais sa première étapae du Tour depuis Zenon Jaskula en 1993.

Sur la ligne, installée à l'altitude de 1855 mètres, Majka a préservé 24 secondes sur Nibali, qui a augmenté son avantage au classement à la sortie des Alpes.

Valverde est désormais repoussé à plus de quatre minutes et demie. "Nibali est le plus fort, c'est évident", a reconnu l'Espagnol. Mais derrière lui, le niveau est homogène et la jeune classe française (Bardet et Pinot) rivalise sans complexe, tant pour le maillot blanc que pour un possible podium.

Le match entre les deux grands espoirs se dessine comme l'un des duels à suivre de ce Tour -et peut-être des prochains- bien que Bardet prenne soin de désamorcer l'inévitable rivalité qui s'installe au fur et à mesure de leur montée en puissance.

"Tout le monde se focalise sur Pinot et moi mais c'est un peu agaçant. Je suis aussi en concurrence avec Valverde, avec Van Garderen, etc", a estimé le jeune Auvergnat (23 ans), qui a déclenché l'offensive dans la descente de l'Izoard avec son équipe AG2R La Mondiale. "Je n'ai pas attaqué en pensant spécialement à Thibaut Pinot, je me bats contre tous mes adversaires".

Sur leur terrain, dans un département (Hautes-Alpes) dont ils connaissent très bien les routes à force de stages et de reconnaissances, les hommes de Vincent Lavenu ont affiché leur force collective (Riblon, Chérel, Gastauer, Péraud, Bardet). Jusqu'à la montée finale de Risoul où Péraud a été le seul à pouvoir suivre Nibali.

"J'ai retrouvé un peu les sensations des Vosges, c'était beaucoup moins étouffant qu'à Chamrousse", a estimé le doyen de ce petit groupe (37 ans), qui avait plafonné la veille sans pour autant céder trop de terrain.

"J'ai bien essayé de déborder Nibali mais il mérite bien son surnom de requin, il ne lâche rien", a ajouté le Français, troisième de l'étape dans le sillage du maillot jaune.

Les 12,6 kilomètres de la montée finale ont coûté surtout à Jürgen Van den Broeck, distancé à 9 kilomètres du sommet et relégué à près de quatre minutes de ses rivaux directs. Le Belge, 8e au départ de Grenoble, est sorti du top 10 dans lequel est entré Pierre Rolland qui a tenté de passer, sans succès, à l'offensive.

Autre perdant du jour, le champion du monde, le Portugais Rui Costa, a reculé de la 9e à la 13e place. Quant à l'équipe Sky, qui voulait réagir au lendemain de la défaillance de son chef de file (Porte), ses deux coureurs présents dans l'échappée (Nieve, Thomas) n'ont pu que subir dans le final.

La hiérarchie du Tour s'est donc confirmée sur les pentes de Risoul, à l'entier avantage de Nibali. "J'ai cherché à contrôler la course", a souligné le maillot jaune, volontiers conciliant. Au moins pour laisser à Majka le bénéfice du succès d'étape.

Le champion d'Italie a réagi en revanche à une provocation du milliardaire russe Oleg Tinkov, propriétaire de l'équipe portant son nom, affirmant qu'Alberto Contador aurait été en jaune à Risoul s'il n'avait pas abandonné lundi dernier. "Et Froome alors ?", a ironisé Nibali. "Ce que je peux dire, moi, c'est que j'ai gagné des courses l'an dernier, même en présence de Contador et Froome, et que je suis venu en grande condition sur ce Tour".

jm/bvo

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.