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Cambodge: le leader de l'opposition appelle à une sortie de crise

Cambodge: le leader de l'opposition appelle à une sortie de crise

Le leader de l'opposition cambodgienne Sam Rainsy a appelé samedi à la fin d'une crise politique qui dure depuis un an, alors que la répression récemment accrue contre son parti a provoqué des critiques de la communauté internationale.

Des milliers de personnes ont accueilli à Phnom Penh le chef du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), qui a écourté un voyage en France en raison de l'arrestation cette semaine de plusieurs membres de l'opposition.

Rainsy a réclamé la libération "immédiate et sans conditions" des huit membres du CNRP inculpés pour insurrection, une accusation passible de 30 ans de prison.

L'affaire est liée à une manifestation mardi pour la réouverture de "Freedom Park", lieu privilégié de manifestations dans le centre de Phnom Penh, fermé depuis des mois par les autorités.

Le rassemblement avait dégénéré en affrontements entre militants et gardes de sécurité du parc, faisant des dizaines de blessés.

La plupart des membres de l'opposition arrêtés avaient été élus députés du CNRP en juillet 2013, mais refusent depuis de siéger, comme tous leurs collègues de l'opposition qui contestent le résultat de législatives selon eux entachées de fraudes massives.

Selon des analystes, ces arrestations pourraient être une tentative du parti du Premier ministre Hun Sen de forcer le CNRP à reprendre sa place dans le jeu politique régulier.

Rainsy a assuré qu'il avait l'intention de trouver une solution à cette crise d'ici l'anniversaire des élections le 28 juillet.

"J'ai un plan et la volonté de résoudre le conflit politique", a-t-il déclaré, réclamant la création d'une nouvelle commission électorale incluant des membres de l'opposition, pour éviter des fraudes à l'avenir.

Il a également appelé à de nouvelles législatives "le plus tôt possible" après cette réforme de la Commission électorale qui a été accusée d'être en faveur du Parti du peuple cambodgien (CPP) de Hun Sen.

Le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme s'est dit vendredi "particulièrement alarmé" par les arrestations, réclamant une enquête sur les violences.

Les Etats-Unis ont également appelé à la libération des hommes et femmes politiques arrêtés cette semaine.

Le Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 1985, est de plus en plus critiqué en raison de la répression ces derniers mois de mouvements de rue, de l'opposition mais aussi d'ouvriers du secteur textile - crucial pour l'économie du pays -, qui réclament de meilleurs salaires.

Début janvier, les forces de l'ordre avaient ouvert le feu sur des ouvriers du textile en grève, faisant quatre morts.

suy-dr/abd/ros

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