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«Un peu, beaucoup, passionnément» au Festival Juste pour rire: le Cirque Éloize rencontre Olivier Guimond

«Un peu, beaucoup, passionnément»: le Cirque Éloize rencontre Olivier Guimond
Juste pour rire

Qu’aurait pensé Olivier Guimond de l’œuvre du Cirque Éloize? On n’en sait rien. Mais c’est grâce à la troupe de Jeannot Painchaud que le défunt humoriste, qui aurait célébré ses 100 ans cette année et qui est disparu en 1971, revivra ce soir, demain et samedi sur la Scène Vidéotron du Festival Juste pour rire, dans le spectacle Un peu, beaucoup, passionnément.

La proposition imaginée par le Cirque Éloize et les metteurs en scène Anita Bombita et Michel Courtemanche pour rendre hommage à l’artiste burlesque demeure pour l’instant nébuleuse. Les créateurs ont répété à plusieurs reprises vouloir axer leur trame sur l’émotion, la poésie et la sensibilité qui se dégageaient de l’univers d’Olivier Guimond, tant de sa carrière sous les projecteurs que de sa vie intime et ses relations avec les femmes. Le tout, sans paroles, pour un enrobage des plus solennels. Une quinzaine d’interprètes s’activeront pour animer les différents tableaux, sur des musiques signées Luc Guimond, fils d’Olivier. Et ce dernier sera joué par Antoine Vézina, l’une des vedettes de la comédie LOL, à TVA. Le comédien fait face à un immense défi avec Un peu, beaucoup, passionnément car, en plus de prêter vie à une légende de la culture québécoise, il doit s’adonner aux arts du cirque, lui qui a généralement l’habitude de réciter des textes.

«On m’a clairement piégé, badine Antoine, à moitié sérieux. Il y a une dizaine d’années, j’avais fait des auditions pour le Cirque du Soleil. Je n’ai jamais travaillé avec eux, mais le Cirque Éloize va parfois piger dans les archives vidéo du Cirque du Soleil pour différents projets. Ils sont tombés sur mon audition d’il y a 10 ans et m’ont téléphoné, en me disant que ça ne serait pas un mandat très compliqué. J’ai accepté… Et maintenant, je m’aperçois de mon erreur! (rires)»

«Sur papier, c’est simple, mais je dois faire du cerceau, de la jonglerie, de la danse… On me pousse dans mes derniers retranchements! Alors, maintenant, je travaille sur ma naïveté, pour ne plus dire oui aussi facilement (rires) Pour Un peu, beaucoup, passionnément, je fais confiance à l’équipement et à mon assureur!»

Jouer le «gars saoul»

Antoine Vézina assure qu’Un peu, beaucoup, passionnément n’est pas un biopic, construit de façon linéaire et basé sur chaque événement marquant de la vie d’Olivier Guimond. Il n’a donc pas à copier littéralement les moindres tics et manies de celui qu’on surnommait Ti-Zoune à ses commencements, et n’a pas senti le besoin d’étudier les incarnations que d’autres acteurs ont fait de lui, comme Benoît Brière dans Cher Olivier ou Serge Postigo dans le film Ma vie en cinémascope, qui portait sur Alys Robi.

«On ne m’a pas demandé une imitation. On veut plutôt suggérer différentes facettes, aller dans un aspect un peu plus sentimental, référer à des événements de sa vie sans les recréer dans le détail. Avec le cirque, il y a aura de petites pointes comiques, mais on veut surtout illustrer ce qui reste de cet homme-là dans notre mémoire collective, ce qu’il nous a apporté.»

Ceux qui ont connu Olivier Guimond et les moments mythiques de sa carrière renoueront avec leurs souvenirs, puisque certaines images passées à l’histoire seront évoquées dans les saynètes d’Un peu, beaucoup, passionnément. Par exemple, le sketch Trois heures du matin, en duo avec Manda Parent et son rouleau à pâtisserie, deviendra un numéro de jonglerie. La vignette du Bye Bye 1970, où Olivier Guimond, dans la peau d’un soldat, surveillait une maison cossue de Westmount, se transformera en prouesse de chute, de «trampo-mur». Des extraits vidéo du «vrai» Olivier Guimond, avec volume, seront aussi projetés.

«Olivier Guimond est un mythe au niveau du jeu physique. Ce qui m’inspire beaucoup de lui, c’est son attitude, son humilité. Tous les gens qui ont travaillé avec lui sont unanimes à dire à quel point il était sympathique, agréable à côtoyer, facile à travailler. Avec le même talent, si ce gars-là n’avait pas été sympathique, peut-être qu’on en parlerait moins, aujourd’hui», estime Antoine Vézina, qui dit avoir beaucoup pratiqué son «gars saoul» pour être à la hauteur de celui qui en avait jadis fait sa marque de commerce.

«Olivier Guimond disait qu’il ne faut pas faire comme si on était saoul; il faut faire comme si on voulait cacher qu’on est saoul! Ça m’aide beaucoup. J’ai travaillé très fort, je me suis exercé. J’ai bu et j’ai marché! (rires)»

Le spectacle Un peu, beaucoup, passionnément – Hommage à Olivier Guimond est présenté sur la Scène Vidéotron le jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 juillet, à 21h. Hahaha.com pour plus d’informations.

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