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Israël et le Hamas vont observer une trêve humanitaire à Gaza

Israël et le Hamas vont observer une trêve humanitaire à Gaza

Israël et le Hamas vont observer jeudi une trêve humanitaire de cinq heures, au 10è jour de l'offensive lancée contre la bande de Gaza et au lendemain de frappes ayant tué quatre enfants sur une plage de Gaza.

Le cessez-le-feu, qui doit permettre de faire parvenir des vivres et d'apporter des soins aux habitants pris au piège dans l'enclave palestinienne, doit entrer en vigueur à 10H00 locale (07H00 GMT).

Le mouvement palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, et l'armée israélienne ont donné tous deux leur accord pour que soit observée une "pause humanitaire" réclamée par les Nations unies.

Mais l'armée israélienne a prévenu que si le "Hamas ou d'autres organisations terroristes exploitent cette fenêtre humanitaire", elle y "répondrait fermement".

Mercredi, l'armée a bombardé massivement Gaza et le Hamas a tiré des dizaines de roquettes sur le territoire israélien, après l'échec d'un cessez-le-feu proposé par l'Egypte, accepté par l'Etat hébreu mais rejeté par le Hamas.

Au moins 25 Palestiniens dont 8 enfants ont été tués, selon les secours palestiniens. Quatre des enfants ont péri dans un bombardement qui a détruit une cahute de pêcheurs sur une plage de la ville de Gaza.

L'armée israélienne a indiqué enquêter "consciencieusement" sur l'incident "tragique" tout en notant que "selon les résultats préliminaires, les cibles de la frappe étaient du Hamas, une organisation considérée comme "terroriste" par Israël, Washington et l'Union européenne.

Jeudi à l'aube un Palestinien a été tué dans un raid aérien israélien dans le centre de la bande de Gaza portant à 227 le nombre morts palestiniens depuis le début de l'offensive israélienne "Bordure protectrice" le 8 juillet. Un Israélien a été tué dans le conflit mardi.

Par ailleurs, l'armée israélienne a indiqué que l'aviation avait lancé 37 raids dans la bande Gaza depuis mercredi minuit et que sept roquettes ont également été tirées vers le territoire israélien, sans faire de dégats.

Pour tenter de trouver un compromis afin de mettre fin au bain de sang, de nouvelles négociations entre Palestiniens et Egyptiens, les médiateurs traditionnels, ont eu lieu au Caire.

Le numéro deux du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a réclamé des modifications à la première mouture de l'initiative égyptienne, selon un responsable du Fatah du président Mahmoud Abbas.

Il souhaite notamment que la proposition de trêve inclut l'ouverture des points de passage entre Israël et Gaza et la libération de dizaines de Palestiniens.

M. Abbas devait lui aussi rencontrer les dirigeants égyptiens, alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry a indiqué que son pays "fait tout" pour arracher un accord de cessez-le-feu.

Le site israélien NRG a pour sa par indiqué que des "représentants israéliens" vont se joindre aux discussions au Caire.

Le président américain Barack Obama a exprimé son "immense chagrin" en raison de la mort de civils à Gaza, mais a jugé qu'Israël, le plus proche allié de Washington au Proche-Orient, avait "le droit de se défendre face aux attaques à la roquette qui terrorisent" sa population.

Arguant du refus d'une trêve par le Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait "intensifié" la campagne militaire contre Gaza, un territoire minuscule de 362 km carrés où s'entassent dans la misère 1,8 million de personnes soumises à un blocus israélien depuis des années.

Après avoir reçu à Jérusalem la chef de la diplomatie italienne Federica Mogherini, dont le pays préside l'UE, M. Netanyahu a affirmé que "le Hamas porte toute la responsabilité de la poursuite de la violence".

L'armée israélienne avait appelé mercredi matin par sms, messages téléphoniques et tracts, quelque 100.000 habitants du nord de Gaza à quitter les lieux en prévision de bombardements massifs.

Mais aucune fuite massive d'habitants n'a été constatée, beaucoup soulignant n'avoir nulle part où aller.

L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a indiqué accueillir désormais 21.000 réfugiés, dont un grand nombre dorment à même le sol faute de places.

La nouvelle spirale de violence israélo-palestinienne a été enclenchée après le rapt et le meurtre de trois étudiants israéliens en juin, attribués par Israël au Hamas qui a nié, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem.

Les forces israéliennes qui sont massées depuis plusieurs jours aux abords de la bande de Gaza n'ont cependant pas engagé d'opérations au sol.

bur-alf/jlr/sw

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