Une étude de Statistique Canada publiée ce matin montre que les Canadiens ont tendance à mal évaluer la durée et l'intensité de leurs activités physiques.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont demandé à 7158 Canadiens de 12 à 79 ans de noter le temps qu'ils consacrent au sport. Puis, ils leur ont installé un petit appareil qui permet de calculer objectivement le mouvement humain, appelé un accéléromètre.
L'étude s'est donc basée sur les informations déclarées par les participants et celles relevées sur l'accéléromètre. Les chercheurs concluent que « les écarts entre les estimations pouvaient être plus grands que 37,5 minutes dans un sens ou dans l'autre ».
Chez les 18 à 79 ans, 16 % des personnes ont surévalué le temps d'activité physique modérée à vigoureuse de 37,5 minutes ou plus. Et la tendance à exagérer les faits s'accentue avec l'âge.
Comment expliquer ce phénomène? « Une personne qui déclare avoir joué au hockey pendant une heure pourrait n'avoir que 20 minutes enregistrées sur un accéléromètre », illustrent les chercheurs. Des gens pourraient également surestimer l'intensité de certaines activités, telles que la marche ou le jardinage, qui serait finalement insuffisante pour être enregistrée par l'appareil.
Les Directives canadiennes en matière d'activité physique recommandent aux adultes de faire deux heures et demie d'activité physique modérée à vigoureuse par semaine (21 minutes par jour). Les adolescents de 12 à 17 ans devraient quant à eux y consacrer 60 minutes quotidiennement.
Selon les chercheurs, les deux méthodes de calcul de l'activité physique - grâce à un questionnaire rempli par les participants ou avec un appareil - se complètent, puisque l'accéléromètre ne permet pas de bien mesurer des activités comme la natation, la bicyclette ou les poids et haltères. De l'autre côté, l'appareil évite la tentation de vouloir présenter un meilleur profil.
