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L'aéroport de Kaboul cible d'une attaque d'insurgés

L'aéroport de Kaboul cible d'une attaque d'insurgés

Une attaque d'insurgés était en cours jeudi matin à l'aéroport de Kaboul, où les forces de police échangeaient des tirs d'armes légères et de roquettes avec les assaillants, a constaté un photographe de l'AFP.

Selon le ministère de l'Intérieur, qui a confirmé l'attaque, un groupe de rebelles a pris position dans un bâtiment en construction jouxtant l'aéroport vers 04H30 locales (00H00 GMT). Et ils ont ouvert le feu avec des armes automatiques et des lance-roquettes.

Des hélicoptères de la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) et de l'armée afghane survolaient la zone, tandis que des panaches de fumée étaient visibles sur les lieux des combats.

Aucune victime n'était à déplorer en début de matinée, selon le ministère de l'Intérieur.

"Les assaillants... ont été encerclés par les forces de sécurité. La situation sera sous contrôle bientôt", a dit à l'AFP le général Ayub Salangi, chef de la police de Kaboul.

Les afghans talibans n'avaient pas revendiqué l'attaque jeudi matin, mais le mode opératoire correspond à celui utilisé par les combattants rebelles.

Selon un responsable afghan qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, les vols sont temporairement annulés et l'aéroport international est fermé.

La zone ultra-sécurisée de l'aéroport de Kaboul a déjà été la cible d'attaques de la part des insurgés.

Le 3 juillet, trois roquettes avaient été tirées en direction d'installation de l'aéroport sans faire de victimes. Mais plusieurs hélicoptères, dont celui du président Hamid Karzaï, avaient été endommagés.

L'attaque sur l'aéroport, situé au nord de la capitale afghane, intervient au surlendemain d'un attentat suicide meurtrier dans un bazar reculé de l'est du pays, près de la frontière pakistanaise, qui a fait une quarantaine de morts.

Ce climat de violence entoure une période électorale particulièrement délicate pour l'Afghanistan, alors qu'un audit de l'ensemble des votes du second tour de la présidentielle du 14 juin doit démarrer jeudi, pour départager les deux candidats Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani, sur fond de soupçons de fraude.

Le bras de fer entre les deux candidats faisait craindre un regain de tensions entre les partisans des deux hommes. M. Ghani, un Pachtoune, est soutenu par cette ethnie majoritaire dans le Sud, tandis que M. Abdullah, malgré un père pachtoune, est soutenu principalement par les Tadjiks du Nord.

emp-emh/gl/glr

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