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Ciment McInnis: David Heurtel fait son mea culpa pour les émissions de GES

Émissions de GES: David Heurtel fait son mea culpa
Radio-Canada

QUÉBEC - Le ministre de l'Environnement, David Heurtel, a fait un mea culpa, mercredi, concernant les émissions de gaz à effet de serre d'un projet de cimenterie en Gaspésie.

M. Heurtel a reconnu que son ministère dispose d'une étude précisant la quantité de GES que pourrait émettre l'installation, qui doit être construite à Port-Daniel-Gascons.

La semaine dernière, le ministre avait pourtant affirmé le contraire, bien que Ciment McInnis, le promoteur du projet, ait soumis un document contenant l'information en 2013.

Citant cette étude demandée par son ministère à l'entreprise, M. Heurtel a affirmé, mercredi, qu'avec une production de 2,2 millions de tonnes de ciment, l'installation émettrait 1,75 tonne de GES par année.

La cimenterie, un projet de 1,1 milliard $, est appuyée par 450 millions $ de fonds publics, ce qui fait de l'État un actionnaire.

Lors d'un bref échange avec la presse parlementaire, avant le conseil des ministres, M. Heurtel a reconnu qu'il avait mal compris une question à ce sujet la semaine dernière car le ministère disposait déjà de ces chiffres.

«Mea maxima culpa de ma part, a-t-il dit. Ce que moi j'avais mal compris, et donc ce que je peux rectifier aujourd'hui, ce que je voulais dire c'est s'il y avait d'autres études ou des études plus précisément (qui) spécifiaient l'émission de GES du projet.»

La semaine dernière, M. Heurtel avait affirmé qu'il n'avait vu ces chiffres nulle part, bien qu'ils se trouvent dans le document intitulé «Mise à jour de l’étude de répercussions sur l’environnement», réalisée par Ciment McInnis.

Selon les données présentées à la page 141, sur la base d’un «scénario de production augmentée», les émissions pourraient s’élever à 2,01 millions de tonnes de GES pour 2,5 millions de tonnes de ciment produit.

Le groupe écologiste Greenpeace estime que ces chiffres montrent que l’usine deviendrait la plus importante source de GES au Québec.

M. Heurtel a répété mercredi qu’il n’a pas le pouvoir de soumettre le projet de cimenterie à une évaluation du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) puisque le projet à Port-Daniel-Gascons a été amorcé avant des changements à la Loi sur la qualité de l’environnement en juin 1995 et que le ministère a accepté les études de répercussions mises à jour.

L'objectif du gouvernement est toutefois que l'installation renonce à utiliser le coke de pétrole comme combustible, de manière à réduire ses émissions, a dit le ministre, qui mise sur le marché du carbone pour atteindre cet objectif.

«Ce que j'ai compris, c'est que c'était le cas probablement pour la première année d'entrée en service de la cimenterie mais qu'après ils travailleraient à explorer des sources alternatives de combustible, a-t-il dit. Et nous, c'est ce sur quoi on veut travailler.»

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