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Les F-35 américains à nouveau autorisés à voler mais pas de salon de Farnborough

Les F-35 américains à nouveau autorisés à voler mais pas de salon de Farnborough

Le Pentagone a annoncé mardi que les avions de combat F-35 de l'armée américaine, le programme militaire le plus cher de l'histoire des Etats-Unis qui accuse une série de revers, sont à nouveau autorisés à voler mais avec des restrictions.

L'avion de chasse ne participera en revanche pas au salon aéronautique de Farnborough, près de Londres, où il était censé faire ses débuts européens, a confirmé le Pentagone après avoir laissé planer un doute à ce sujet.

"Nous sommes déçus de ne pas pouvoir participer au salon aéronautique, mais nous sommes toujours pleinement impliqués dans le programme et avons hâte de présenter à nos partenaires les capacités (de cet appareil) lors de futures occasions", a déclaré le contre-amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone, en parlant d'une décision motivée principalement par un souci de sécurité.

Les chasseurs avaient été interdits de vol pour des raisons de sécurité à la suite d'un incendie survenu fin juin à bord d'un des appareils, encore non expliqué.

Cet incident n'est que le dernier d'une série de problèmes techniques pour le Joint Strike Fighter (JSF), qui a connu de nombreux contretemps avec un budget ayant explosé pour atteindre 390 milliards de dollars, pour 2.443 avions, et quelque sept ans de retard. Ce programme d'armement est le plus coûteux jamais produit aux Etats-Unis.

L'autorisation accordée mardi reste cependant partielle et une série d'inspections et de restrictions de vols a été mise en place, a précisé le Pentagone.

"Il s'agit d'une autorisation de vol limitée qui comprend un régime d'inspections des réacteurs et de restrictions de vol qui resteront en vigueur jusqu'à ce que la cause à l'origine de l'incident de réacteur du 23 juin soit identifiée et rectifiée", a expliqué le contre-amiral John Kirby, dans un communiqué.

Le Pentagone a longtemps tergiversé sur la participation de l'appareil au salon prestigieux de Farnborough qui se déroule jusqu'au 20 juillet.

Les organisateurs avaient annoncé que la démonstration en vol du F-35 prévue lundi --censée être la première apparition internationale de cet avion de combat américain-- avait été annulée. Ils avaient toutefois dit espérer présenter l'avion d'ici la fin de la semaine.

Le F-35 avait déjà brillé par son absence début juillet au rassemblement militaire aérien Royal International Air Tatoo (RIAT) à Fairford, dans l'ouest de l'Angleterre.

Ce deuxième ratage est d'autant plus fâcheux que le Royaume-Uni est le premier partenaire du programme, avec une participation des industriels britanniques BAE Systems et Rolls-Royce de l'ordre de 15%.

Les sept autres pays prenant part à ce programme sont l'Australie, le Canada, le Danemark, l'Italie, les Pays-Bas, la Norvège et la Turquie.

Israël a également fait part de son intérêt dans le Joint Strike Fighter, tout comme le Japon, la Corée du Sud et Singapour.

Les responsables américains veulent rassurer leurs partenaires étrangers et les élus du Congrès sur le fait que ces avions de combat fonctionnent bien. Mais ce dernier problème en date s'est transformé en petit fiasco en termes de relations publiques, même si le Pentagone a assuré que l'incendie de juin pourrait être un incident isolé et non un problème plus large.

Le parlementaire démocrate Jim Moran a réclamé une réunion au sujet de l'enquête en cours sur l'incident du 23 juin, estimant que cela "devrait soulever de graves inquiétudes quant à la viabilité de ce programme".

En déplacement la semaine dernière sur la base d'Eglin en Floride où est survenu l'incendie, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a tenté d'apporter son soutien au programme.

"Des pilotes m'ont dit qu'il s'agissait du meilleur avion sur lequel ils avaient jamais volé et certains m'ont dit que c'était l'appareil le plus facile et le plus simple" à faire voler, avait-il affirmé.

Le Joint Strike Fighter, construit par l'américain Lockheed Martin, est destiné à remplacer une grande partie de la flotte d'avions de combat des Etats-Unis. Selon son constructeur, le F-35 permet d'échapper aux radars et de voler à une vitesse supersonique.

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