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A Moscou, les secours se démènent pour sauver les rescapés du métro

A Moscou, les secours se démènent pour sauver les rescapés du métro

Non loin de la station de métro Parc de la victoire à Moscou, cinq médecins entourent un homme âgé, chemise déboutonnée et masque à oxygène sur le visage. Victime parmi de nombreuses autres du déraillement d'une rame mardi, il tente difficilement de respirer.

"Continue de lui parler, continue!", lance un des médecins à son collègue alors que les ambulanciers accrochent une intraveineuse au bras du blessé et apposent des points de suture sur sa main.

Depuis la matinée, les services de secours s'activent pour prendre en charge les rescapés des tunnels de la station du Parc de la Victoire, la plus profonde du métro de Moscou (84 mètres), où trois wagons ont déraillé provoquant la mort d'au moins 20 passagers et faisant plus d'une centaine de blessés.

L'accident, provoqué selon de premières informations par une coupure de courant qui a entraîné le déclenchement d'une alarme incendie, s'est produit à l'heure de pointe, alors que des millions de Moscovites se rendaient au travail.

Le métro de Moscou, dont la construction remonte à l'époque stalinienne, est réputé pour la richesse architecturale de ses stations, mais également pour avoir l'un des plus important flux de passagers au monde : plus de 9 millions de personnes l'empruntent quotidiennement.

Plus d'un millier de passagers ont dû être évacués de la station après que le train a freiné brusquement, projetant les passagers de plusieurs wagons surchargés. Certains ont réussi à s'extraire des décombres et ont rejoint, par les tunnels, la station la plus proche.

Alors que la température avoisine les 28 degrés, les hélicoptères des secouristes emportent les personnes le plus gravement blessées. Les ambulances qui vont et viennent dans un flot ininterrompu, font hurler leurs sirènes qu'on entend à des kilomètres à la ronde.

Des secouristes casqués, munis d'échelles, s'engouffrent dans le métro pour tenter de libérer les quelques passagers encore prisonniers des décombres, une tache qui pourrait durer 24 heures, selon les autorités.

Plusieurs médecins attendent à l'entrée de la station de métro avec des civières au milieu de douzaines d'ambulances, stationnées près des camions de pompiers et des hélicoptères.

Non loin de là, un pompier aux bottes couvertes de boue se repose quelques instants. "Ils sont en train de découper (le wagon déraillé, NDLR)", explique-t-il à l'AFP. "Les gens souffrent principalement de fractures. Il n'y a pas eu d'incendie", ajoute-t-il, alors que les autorités restent très avares d'informations. On annonce simplement par hauts-parleurs que le service était interrompu sur une partie de la ligne en raison de "problèmes techniques".

Les passagers ont dû quitter le métro et prendre une autre ligne. Des bus ont été mis à leur disposition ce qui crée de gigantesques files d'attente. La police, qui a bouclé le périmètre, empêche les voitures d'approcher.

Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine a décrété un jour de deuil pour marquer "l'un des plus graves accidents de l'histoire récente". Il a promis que les coupables seraient poursuivis.

Sur les réseaux sociaux russes, les Moscovites critiquaient vivement le maire, qui a déjà limogé la précédente direction du métro de Moscou, lui reprochant des pannes de plus en plus fréquentes depuis deux ans, malgré l'augmentation continue du tarif.

ma/pop/lap/bir

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