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Ligue mondiale - L'Iran, un invité surprise et un pari sur l'avenir

Ligue mondiale - L'Iran, un invité surprise et un pari sur l'avenir

L'Iran, invitée suprise du Final Six, ultime étape de la Ligue mondiale de volley-ball qui débute mercredi à Florence, parie sur un grand projet qui doit mener la sélection sur le podium olympique en 2016.

Entraînée par Slobodan Kovac, l'Iran a obtenu sa qualification en terminant deuxième d'un groupe très relevé en battant notamment le Brésil, neuf fois vainqueur du tournoi, l'Italie (8 fois) et la Pologne, titrée en 2012.

"Nous avons commencé la compétition en tant qu'outsider, c'est normal avec le Brésil, N.1 au classement mondial, l'Italie, N.3, et la Pologne, N.6", explique à l'AFP le Serbe, qui a pris les rênes de l'équipe en avril.

"C'est difficile de jouer contre les meilleures équipes du monde, ajoute-t-il mais dans ce groupe nous avons eu une vraie qualité de jeu."

Arrivé lundi matin à Florence, l'Iran affronte la Russie, quasiment invincible depuis deux ans, puis retrouve le Brésil, avec l'objectif de remporter au moins un match.

"C'est possible, assure Kovac, on a un gros appétit. On doit respecter nos adversaires, mais ne pas en avoir peur. Et on va (en Italie) pour jouer notre meilleur volley."

Il pourra s'appuyer notamment sur son capitaine Saïd Marouflakrani, 29 ans, et Mohammad Moussavi, 26 ans et l'un des meilleurs bloqueurs du monde.

"Depuis l'année dernière, nous avons acquis beaucoup de confiance. Même si l'Italie n'avait pas sa meilleure équipe quand on l'a battue, nos victoires contre le Brésil et la Pologne étaient probantes", assure Moussavi.

En revanche, l'Iran devra se passer de son passeur Shahram Mahmoudi, pilier de la sélection, blessé.

"Même si je ne peux pas jouer, mes coéquipiers vont se battre pour être dans les quatre derniers. Notre équipe peut le faire. Elle n'est pas dépendante d'un ou deux joueurs", affirme Mahmoudi, 24 ans et considéré comme le meilleur international iranien.

Mais le tournoi italien n'est que l'une des étapes d'un projet défini en 2011 par la Fédération, avec l'ex-sélectionneur Julio Velasco, et dont l'objectif final est de remporter une médaille aux JO de Rio en 2016. "C'est un plan à long terme et tout est planifié", explique Mahmoudi.

L'Argentin Velasco a sorti l'Iran de l'anonymat en remportant deux fois le Championnat d'Asie (2011, 2013) puis en participant à la Ligue mondiale en 2013, avec à la clé des victoires contre Cuba, l'Italie, la Serbie et l'Allemagne.

Après Florence, la sélection disputera le Mondial en Pologne (30 août-21 septembre), puis les Jeux asiatiques en Corée du sud (19 septembre-4 octobre).

Mais pour encore progresser, les Iraniens doivent acquérir une expérience internationale. A l'étranger "ils devront se battre pour une place dans l'équipe, ici ils sont trop en sécurité", estime Slobodan Kovac.

Moussavi pourrait être le premier en rejoignant les Italiens de Modène ou les Turcs de Fenerbahce. Marouflakrani a, lui, reçu une offre d'un club turc d'Ankara, et Milad Ebadipour a été approché par les Italiens de Vérone.

Le volley-ball prend une place grandissante dans ce pays au point que Kovac assure ne "même plus pouvoir prendre un café tranquille, il y a tant de monde qui me félicite, veut prendre une photo".

"Les Iraniens sont si fiers, et veulent toujours être les meilleurs. C'est difficile mais on va essayer, on va se battre. Et tout le monde nous respectera", assure le champion olympique 2000 qui connaît bien l'Italie pour y avoir vécu 15 ans.

cyj/ep/heg

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