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Gaza: la Ligue arabe réunie au Caire après la proposition de cessez-le-feu égyptienne

Gaza: la Ligue arabe réunie au Caire après la proposition de cessez-le-feu égyptienne

Le chef de la Ligue arabe a accusé lundi soir Israël de "crimes de guerre" à Gaza, où plus de 180 Palestiniens ont été tués dans ses raids aériens en sept jours, alors que l'Egypte demandait aux Arabes de soutenir son appel à un cessez-le-feu mardi matin.

Les ministres arabes des Affaires étrangères étaient réunis lundi soir au Caire pour une réunion d'urgence au cours de laquelle a été présentée l'initiative de l'Egypte prévoyant un "arrêt total des hostilités aériennes, maritimes ou terrestres" à compter de mardi à 06H00 GMT et l'ouverture dans la foulée de négociations indirectes au Caire sur l'entrée des biens et des personnes dans l'enclave palestinienne sous blocus.

Le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri a appelé ses homologues arabes à "apporter leur soutien à l'initiative égyptienne", qui n'a pour le moment pas été officiellement commentée par les dirigeants israéliens et palestiniens.

Si le quotidien israélien Haaretz a affirmé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu serait en faveur d'un cessez-le-feu avec le Hamas, qui contrôle Gaza, un haut responsable israélien a indiqué à l'AFP sous le couvert de l'anonymat que le cabinet de sécurité israélien se réunirait mardi matin "afin d'examiner sérieusement les propositions égyptiennes".

De son côté, le mouvement islamiste palestinien Hamas a à plusieurs reprises fait savoir qu'il n'accepterait aucun cessez-le-feu s'il n'obtenait pas de l'Etat hébreu qu'il fasse des concessions.

A l'ouverture de la réunion en soirée, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a accusé Israël de perpétrer des "crimes de guerre" et des "crimes contre l'Humanité" à Gaza: "Israël bénéficie d'une immunité politique, il commet des crimes sans en être tenu responsable".

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riad al-Malki a ensuite affirmé que l'offensive aérienne sur Gaza n'était "pas une guerre entre deux armées, ou contre le Hamas, mais une guerre contre le peuple palestinien tout entier et contre ses droits".

Plus tôt dans la journée, l'institution panarabe avait appelé la communauté internationale à agir "par le biais de ses institutions légales et humanitaires pour protéger le peuple palestinien".

Dimanche, le président palestinien Mahmoud Abbas avait demandé à l'ONU de placer officiellement l'État de Palestine "sous (son) système de protection internationale".

Israël poursuit ses raids aériens sur Gaza et lundi matin, pour la première fois depuis le début de l'opération israélienne à Gaza, un Palestinien a été tué en Cisjordanie occupée, dans des heurts avec l'armée au sud de Hébron.

Alors que les appels internationaux au cessez-le-feu restent sans effet, l'Egypte, premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec Israël en 1979, a fait jusqu'à présent profil bas, le gouvernement se contentant d'appeler les deux parties à cesser les violences.

La donne a en effet changé depuis 2012 lorsque le président égyptien, l'islamiste Mohamed Morsi proche du Hamas, obtenait un cessez-le-feu qui mettait fin à une semaine d'affrontements meurtriers. C'est aujourd'hui l'ancien chef de l'armée et artisan de l'éviction de M. Morsi en juin 2013, Abdel Fattah al-Sissi, qui est au pouvoir. Et le Hamas, comme les Frères musulmans dont est issu M. Morsi et auxquels il est lié, ont été interdits dans le pays.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon ainsi que d'autres dirigeants ont appelé les responsables égyptiens, notamment M. Sissi, pour évoquer les moyens de parvenir à un cessez-le-feu.

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