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Libye: affrontements autour de l'aéroport de Tripoli, vols suspendus (aéroport)

Libye: affrontements autour de l'aéroport de Tripoli, vols suspendus (aéroport)

Des affrontements opposaient dimanche matin des groupes armés autour de l'aéroport de Tripoli, où les vols ont été suspendus, a-t-on appris de source aéroportuaire.

"Des roquettes ont explosé dans le périmètre de l'aéroport vers 06H00 (04H00 GMT). Des affrontements ont suivi entre des ex-rebelles de Zenten qui contrôlent l'aéroport et d'autres groupes qui veulent les chasser", a expliqué cette source sous couvert de l'anonymat.

"Les vols ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre", a-t-on ajouté de même source.

Des tirs d'armes lourdes étaient entendus depuis le centre-ville, selon un correspondant de l'AFP.

Ces affrontements interviennent après des appels lancés sur les réseaux sociaux par des milices islamistes pour chasser les ex-rebelles de Zenten des sites qu'ils occupent à Tripoli, dont l'aéroport, situé à 25 km de la capitale.

L'attaque contre l'aéroport a été revendiquée notamment par la Cellule des opérations des révolutionnaires de Libye, composée de plusieurs milices islamistes, considérées comme le bras armé du courant islamiste en Libye.

Sur sa page Facebook, cette milice indiquait dimanche que "les forces des révolutionnaires arrivent dans le périmètre de l'aéroport de Tripoli et s'affrontent avec des groupes armés qui s'y trouvaient".

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, l'aéroport de Tripoli est sous le contrôle de ces ex-rebelles de Zenten, une ville à 170 km au sud-ouest de Tripoli.

Bien implantées dans la capitale, les Zentanis contrôlent l'aéroport et plusieurs sites militaires sur la route menant de Tripoli à l'aéroport.

Hostiles aux islamistes, ils sont considérées par leurs rivaux comme le bras armé du courant libéral, et sont parmi les brigades les plus disciplinées et les plus armées de Libye. Elles dépendent officieusement du ministère de la Défense, et ont revendiqué l'attaque du 18 mai contre le Congrès général national (CGN, Parlement), réclamant sa dissolution.

Les autorités de transition ont jusqu'à présent échoué à dissoudre ou désarmer ces groupes d'ex-rebelles qui font la loi dans le pays et contrôlent toujours plusieurs installations stratégiques.

ila/faa

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