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Un centre régional mis en place à Conakry contre Ebola

Un centre régional mis en place à Conakry contre Ebola

Un centre régional de coordination de la lutte contre l'épidémie d'Ebola qui sévit dans trois pays d'Afrique de l'Ouest est en train d'être mis en place à Conakry, la capitale guinéenne, a annoncé vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"Le centre agira comme une plateforme de surveillance et de coordination pour renforcer et harmoniser le soutien technique aux pays ouest-africains et pour aider à la mobilisation de ressources" afin de lutter contre la propagation de l'épidémie, indique l'OMS dans un communiqué.

En dépit de la création de ce centre régional destiné à coordonner l'action des autorités sanitaires nationales, des ONG internationales et de l'OMS, cette dernière "ne recommande aucune restriction de voyage ou de commerce" entre les trois pays touchés par le virus Ebola: la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.

Le communiqué indique que des cas de maladies dues au virus Ebola (EVD) "continuent d'être rapportés" régulièrement par les autorités sanitaires de ces trois pays et qu'au 8 juillet, leur nombre total était de 888, dont 539 morts.

L'épidémie, apparue en début d'année, est la plus grave jamais attribuée au virus Ebola et a été au centre d'un sommet sanitaire la semaine dernière à Accra, au Ghana.

Le sous-directeur général chargé de la Sécurité sanitaire à l'OMS, Keiji Fukuda, avait déclaré à cette occasion à l'AFP que l'épidémie allait vraisemblablement durer encore "plusieurs mois".

Dans un communiqué diffusé vendredi, l'ONG Médecins sans frontières (MSF), très active sur le terrain contre l'épidémie, a indiqué également redouter "une augmentation du nombre de patients dans les prochaines semaines" en Sierra Leone.

"Le temps nous est compté car plus la détection des malades et le suivi des contacts (susceptibles d'être malades, NDLR) tardera, plus il sera plus difficile de contrôler l'épidémie", a déclaré dans le communiqué Anja Wolz coordinatrice du programme d'urgence pour MSF.

"Des malades doivent encore être identifiés. (...) Nous n'avons encore aucune idée du nombre de villages affectés", a-t-elle ajouté.

Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a de son côté affirmé dans un communiqué distinct intensifier ses efforts dans sept pays ouest-africains - les trois touchés et quatre épargnés par l'Ebola pour l'instant - pour enrayer la propagation de l'épidémie.

L'Unicef recourt notamment à "la messagerie par téléphonie mobile, une campagne à de communication de masse à travers la radio, la télévision, la presse écrite" et de nouveaux supports de communication en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone, mais aussi au Sénégal, au Mali, en Guinée-Bissau et en Gambie.

Depuis que l'épidémie s'est déclarée, cette organisation de l'ONU et ses partenaires ont touché "au moins 5,5 millions de personnes en Afrique de l'Ouest".

"La réponse" dans la lutte contre l'Ebola "va au-delà des soins médicaux. (...) Si nous voulons briser la chaîne de transmission de l'Ebola, il est essentiel de lutter contre la peur qui l'entoure et gagner la confiance des communautés", a déclaré le directeur régional de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, Manuel Fontaine.

Le virus Ebola, qui provoque des fièvres hémorragiques, tire son nom d'une rivière du nord de l'actuelle République démocratique du Congo (ex-Zaïre), où il avait été repéré pour la première fois en 1976. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90% chez l'homme.

Ce virus se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés.

Il n'y a pas de vaccin homologué contre la fièvre Ebola, qui se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées.

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