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Melilla: travaux en cours côté marocain pour la construction d'une barrière

Melilla: travaux en cours côté marocain pour la construction d'une barrière

Des engins de construction s'activent côté marocain de l'enclave espagnole de Melilla, où doit être érigée une nouvelle barrière destinée à empêcher les candidats à l'immigration clandestine, a constaté un photographe de l'AFP.

La barrière s'étendra à terme "sur plus de 30 kilomètres", a affirmé vendredi à l'AFP Chakib Khyari, président de l'Association Rif des droits de l'Homme (ARDH), depuis Nador, la ville marocaine voisine.

Selon lui, les travaux ont débuté en avril-mai pour construire une barrière "haute de trois à cinq mètres", qui viendra s'ajouter à la triple frontière grillagée déjà installée côté espagnol.

Récemment interrogé, deux hauts responsables marocains ont confirmé le projet, sans donner de précision.

Jeudi, à quelques mètres seulement des barrières espagnoles, plusieurs engins de construction s'activaient autour d'une tranchée de plusieurs mètres manifestement creusée de fraîche date, selon le photographe de l'AFP. Cette tranchée était visible depuis la route marocaine longeant en partie l'enclave.

"La barrière en elle-même a commencé à être érigée à proximité d'une forêt, dans un endroit assez difficile d'accès", a ajouté M. Khyari.

Melilla et l'autre enclave espagnole de Ceuta constituent les seules frontières terrestres entre le continent africain et l'Europe. La pression migratoire y a redoublé depuis le début de l'année.

A Melilla, des centaines de migrants sont parvenus à franchir la triple barrière grillagée au cours des derniers mois, dont environ 500 le 28 mai, dans un des assauts les plus massifs depuis 2005.

L'Espagne a sollicité une aide financière de l'Union européenne pour renforcer ses frontières.

Selon les autorités de Melilla, le centre d'accueil de la ville, d'une capacité de 480 places, hébergeait déjà 2.000 personnes avant le dernier afflux de clandestins fin mai.

De son côté, le Maroc a entrepris une opération de régularisation parmi les 30.000 migrants, pour la plupart d'origine subsaharienne, qui se trouveraient sur son sol.

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