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Lutte contre l'intimidation: Québec annonce le début d'une consultation en ligne (VIDÉO)

Québec donne le coup d'envoi à la lutte contre l'intimidation (VIDÉO)

MONTRÉAL - Les élus doivent donner l'exemple en matière de lutte à l'intimidation, a souligné la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, en donnant le coup d'envoi à une consultation en ligne sur cet enjeu de société.

«Ces gestes-là (d'intimidation) ne sont pas plus acceptables par les gens de l'Assemblée nationale que par d'autres», a commenté Mme Charbonneau en marge d'une conférence de presse qui s'est tenue jeudi à Montréal.

La ministre n'a toutefois pas voulu dire si les propos tenus la veille par son collègue à la Santé, Gaétan Barrette, relevaient de l'intimidation: «Je ne m'en mêlerai pas, comme disait ma mère».

En voulant se porter à la défense du ministre de l'Éducation, Yves Bolduc, plongé dans un scandale en raison d'une prime de 215 000 $ qu'il reçue à titre de médecin de famille alors qu'il était député de l'opposition, le ministre Barrette a énergiquement raillé le chef caquiste François Legault, son député Éric Caire et l'un de ses prédécesseurs, Claude Castonguay, en les invitant à «prendre leur retraite».

Mais en planchant sur un plan d'action en matière de lutte contre l'intimidation, les élus au Salon bleu «élèveront le débat», a assuré la ministre Charbonneau, qui était entourée jeudi de trois députés de l'opposition et d'une collègue libérale.

L'exercice transpartisan semble ainsi vouloir se dérouler dans la même veine que le projet de loi sur les soins de fin de vie, qui a été adopté lors de la dernière session parlementaire à Québec.

Il est encore trop tôt pour savoir si ce vaste chantier mènera à des changements législatifs. Mais chose certaine, les ministres de la Justice, de la Sécurité publique, de la Santé et de l'Éducation seront présents à la table lors du Forum sur la lutte contre l'intimidation qui est prévu le 2 octobre, a souligné Mme Charbonneau.

«Au départ, il y a probablement un regard plus sur la prévention, a-t-elle spécifié. Mais si la demande nous vient de poser des gestes concrets au niveau de la justice, au niveau de l'éducation, au niveau de la santé, ce sera à nous de déterminer comme gouvernement jusqu'où se pose le geste.»

Le gouvernement souhaite avant tout prendre le pouls de la population. À compter d'aujourd'hui, les Québécois sont ainsi invités à se prononcer de façon anonyme sur tous les enjeux entourant l'intimidation.

La consultation en ligne ne vise pas à recueillir de témoignages. Elle vise plutôt à cerner la perception qu'a la population de l'intimidation.

Les réflexions serviront à alimenter le travail qui sera réalisé au Forum sur la lutte contre l'intimidation et le plan d'action qui en découlera, mais aussi à évoluer en tant que société, a plaidé la députée de Québec solidaire dans Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé.

Car au fil du temps, on a su identifier et nommer diverses formes d'intimidation: la violence conjugale, l'homophobie, la maltraitance, le harcèlement, a rappelé la militante de longue date.

«Il y a dans cette démarche-là quelque chose de nécessaire dans notre société actuelle, a-t-elle fait valoir. Comme société, on a cheminé beaucoup, mais il nous reste des étapes à accomplir, parce qu'encore aujourd'hui, trop de gens perdent la vie ou perdent leur qualité de vie parce qu'ils sont intimidés, et on laisse ça passer comme société.»

Selon la ministre de la Famille, il faut compter une quinzaine de minutes pour remplir le questionnaire en ligne. La consultation se poursuivra jusqu'au 30 novembre.

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