Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Yémen: les rebelles chiites accusés d'exactions à Amrane, près de Sanaa

Yémen: les rebelles chiites accusés d'exactions à Amrane, près de Sanaa

Les autorités yéménites ont accusé mercredi les rebelles chiites d'Ansarullah de s'être livrés à des pillages et à des exactions à grande échelle dans la nuit après avoir pris Amrane, au nord de Sanaa.

Le haut comité de sécurité a affirmé que les rebelles avaient envahi des administrations, des locaux de l'armée et des services de sécurité, dont le siège du gouverneur.

"Ces éléments ont pillé le contenu des administrations" ainsi que les "armes et les équipements de la 310e Brigade de l'armée, en tuant un certain nombre de soldats et d'officiers", a ajouté le comité.

Le commandant de cette brigade, le général Hamid al-Qouchaibi, et de "nombreux soldats" étaient mercredi aux mains des rebelles, a précisé le comité.

Selon des habitants, les rebelles ont multiplié dans la nuit les arrestations parmi les partisans du parti islamiste Al-Islah, qui avaient combattu aux côtés de l'armée avant la prise de la ville.

Le comité présidentiel qui avait négocié plusieurs trêves avec les rebelles chiites a de son côté affirmé dans un communiqué que ces derniers n'avaient pas respecté un accord conclu mardi pour organiser un retrait de la ville des soldats de la 310e Brigade.

Les rebelles "ont attaqué le QG et y ont commis de terribles exactions", a affirmé le comité.

Sur un autre plan, le gouverneur d'Amrane, Mohammed Saleh Chemellane, a démenti avoir remis la ville aux rebelles, comme l'ont suggéré plusieurs médias, dénonçant à l'agence officielle Saba des informations "sans fondement".

La ville de 120.000 habitants est tombée mardi soirs aux mains des rebelles après quatre jours d'âpres combats qui ont poussé sur le chemin de l'exode quelque 10.000 familles, selon le Croissant-Rouge yéménite.

Selon des habitants, un semblant de calme régnait mercredi sur Amrane, située à une cinquantaine de kilomètres de Sanaa.

Les autorités n'ont pour l'instant pas précisé leurs intentions face à cette nouvelle poussée des rebelles.

Ansarullah, qui contrôle la région de Saada, dans le nord du Yémen, est soupçonné de vouloir élargir sa zone d'influence dans le futur Etat fédéral, qui doit compter six provinces.

En prenant le contrôle d'Amrane, ils s'approchent davantage de la capitale et menacent direction le pouvoir du président Abd Rabbo Masnour Hadi.

mou/mh/fcc

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.