Les filles des Hay Babies ne chôment pas depuis la sortie de leur album Mon Homesick Heart, paru en avril dernier. Leurs chansons Folk ont même rejoint les habitants de Petite-Vallée lors d’un spectacle tout en humour plus tôt cette semaine au Théâtre de la Vieille Forge.
Souriantes et décontractées, à la veille de se retirer pour des vacances estivales, Katrine Noël, Vivianne Roy et Julie Aubé ont néanmoins voulu profiter de la température idyllique de cette semaine à Petite-Vallée en compagnie de leur bonne amie et compatriote Lisa Leblanc. Cette dernière, fraîchement arrivée de Woodstock en Beauce, est d’ailleurs montée sur scène avec le groupe le temps de quelques chansons.
« Avec Lisa, on se disait en chemin qu’il y a ici (à Petite-Vallée) une approche de la création très particulière », raconte Vivianne Roy, qui côtoie Lisa Leblanc depuis l’école élémentaire. « Il y a des maîtres (dans le domaine) qui se rassemblent ici et qui ne sont pas connus... c’est ce qui est intéressant de découvrir! » ajoute-t-elle.
Même si on a surtout l’impression, avec un titre comme Mon Homesick Heart - qui évoque tout suite la vie de tournée et les longues soirées d’ennui - que les trois « girls » passent le plus clair de leur temps à Montréal ou loin de leur Nouveau-Brunswick natal, ce n’est pas le cas. C’est qu’avec le faste de la dernière année, la présence permanente au Québec du charmant trio semble assurée, non ? « On ne fait pas plus de shows à Montréal qu’on en fait au Nouveau-Brunswick », dit Julie Aubé, avant de préciser qu’elles habitent chacune un appartement à Moncton.
Amalgame « franglais »
Inspirées par leur coin de pays (l’irrésistible Néguac and back) les chansons des Hay Babies traitent aussi de l’amour, sujet inépuisable s’il en est un, du temps qui passe et qui rend inévitablement nostalgique, ainsi que de leurs nombreux (de leurs propres aveux !) complexes. Joliment agrémentées de banjo, de ukulélé, d’un accent coloré et d’expressions acadiennes, des morceaux comme Chu pas une femme à marier donnent lieu à un amalgame « franglais » : «Chu pas une femme à marier - Ta mère a pas besoin de worrier - But j’essaie de mon mieux - Pis si tu veux on peut le faire worker». Chanté tout en douceur par l’harmonie de leurs trois voix, le résultat est séduisant.
Si l’album Mon Homesick Heart a été créé sur la route, les filles écrivent cependant la plupart du temps individuellement, avant
de se rassembler pour raffiner les textes et poser le sceau Hay Babies. « On a écrit quelques tounes ici! » répond Vivianne Roy avec un clin d’œil en direction de Lisa Leblanc, lorsque questionné quant à savoir si le cadre propice à la création qu’offre le Village en Chanson pourrait déboucher sur un album.
L’automne s’annonce très chargé pour le groupe, qui se produira notamment en France et lors des tournées du ROSEQ, tournée Coup de cœur francophone à travers le pays.
Pour plus de renseignements: www.leshaybabies.com
En rafales : C’était soirée de clôture de la 32e édition du Festival en Chanson hier soir, au Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée.
Les spectateurs ont eu droit à un spectacle de Robert Charlebois. En après-midi, c’est Marie-Jo Thério qui s’est amusée à suspendre le temps le temps d’un concert.
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