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«Défense d'entrer» : un roman pour les garçons qui n'aiment pas lire

«Défense d'entrer» : un roman pour les garçons qui n'aiment pas lire
Éditions de la Bagnole

Caroline Héroux cherchait désespérément un moyen d’intéresser son fils de 10 ans, Charles-Olivier, à la lecture. L’auteure, scénariste et productrice avait tout essayé, allant jusqu’à entraîner fiston dans une virée chez Renaud-Bray, en lui promettant de lui acheter tous les livres qui le tenteraient. La récolte finale de deux bouquins avait amplement satisfait le garçon, mais désappointé au plus haut point la maman.

Puis, l’éclair de génie est arrivé, par le biais d’un travail scolaire. Pour un exposé oral que Charles-Olivier devait réciter en classe, Caroline Héroux a composé une petite fiction de 20 pages, que le préadolescent a lue à ses camarades. Aussitôt, la curiosité de ce dernier a été piquée… et son amour des mots s’est développé petit à petit. Jusqu’à ce que son nom se retrouve sur la page frontispice d’un roman jeunesse!

«C’était moi, le personnage principal de l’histoire, raconte Charles-Olivier. Après l’avoir lue à l’école, j’ai demandé à ma mère quelle était la suite. Elle m’a dit qu’il n’y en avait pas. Alors, je lui ai suggéré qu’il pourrait arriver ceci ou cela…»

«Ensuite, les 20 pages sont devenues 50 pages, puis 150, 200, 250…. J’ai réalisé qu’on avait un roman entre les mains», renchérit Caroline.

Être le héros de l’histoire

Titrée Défense d’entrer, l’œuvre de Caroline Héroux et Charles-Olivier Larouche est sur les tablettes depuis avril. Un deuxième tome sortira à l’automne et l’idée d’un troisième volet flotte aussi dans l’air, tout comme la perspective d’un pendant féminin à la série, que Caroline pondrait avec sa fille aînée, Catriona. Rédigé dans un style vivant qui accrochera tout de suite l’œil des jeunes lecteurs, sous forme de carnet (pas de journal, comme le précise à plusieurs reprises son protagoniste principal, Lolo, 11 ans, qui juge qu’écrire dans un journal, «c’est pour les filles») et non de récit-fleuve, Défense d’entrer plongera les gars (car il est inscrit sur la couverture que le livre est «Réservé aux gars») dans un univers on ne peut plus familier et accessible. Lolo y raconte, alors qu’il est en punition dans sa chambre, les tours pendables qu’il joue à sa demi-sœur, Amélie, ses chicanes avec ses amis, ses exploits sportifs, et même son béguin pour la jolie Justine…

«J’ai demandé à Charles-Olivier ce qu’il aimerait lire, explique Caroline Héroux. Une histoire dont ils sont eux-mêmes les personnages, c’est plus intéressant pour les jeunes. Et c’est ainsi que c’a déboulé. Charles-Olivier me fournissait des pistes et des idées. L’intrigue et les personnages sont fictifs, mais il y a une base de vérité. Quand il est allé au camp d’été, par exemple, il a pris des notes, et certaines choses qui sont réellement arrivées là-bas se retrouvent dans le roman.»

«Il y a quand même des affaires fausses, mais aussi un petit peu d’affaires vraies», illustre Charles-Olivier, qui vient de terminer sa quatrième année. Le gamin adore le sport, surtout le tennis, et il prend toujours un immense plaisir à visiter les plateaux de tournage où bossent ses parents. Alors que Caroline Héroux produit la saga Lance et compte et était derrière les films À vos marques… Party!, Noémie le secret et Sur le rythme, son conjoint, Christian Larouche, est à la tête de Christal Films, qui a produit et distribué plusieurs gros canons cinématographiques d’ici, dont, récemment, La petite reine, Gabrielle, Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde et Pee-Wee 3D.

Le roman Défense d’entrer est publié aux Éditions de la Bagnole.

Un film avec Fanny Ardant

Par ailleurs, Caroline Héroux planche présentement sur l’adaptation au grand écran de son premier roman, Un coin de paradis, paru en 2012 chez VLB Éditeur. On sait déjà que l’actrice française Fanny Ardant tiendra le rôle principal du long-métrage, et Yvan Ponton pourrait aussi être de la distribution.

En plus d’en être productrice, Caroline Héroux réalisera elle-même le projet; il s’agira de sa première expérience de direction d’acteurs, elle qui a grandi sur les plateaux en suivant partout son père, Claude Héroux, qui avait produit les premières franchises Lance et compte. Le tournage d’Un coin de paradis se déploiera dans la région de Montréal.

«C’est l’histoire d’une amitié entre deux femmes de deux générations. Chacune d’elles a tout perdu. Elles se rencontrent dans une boulangerie et, au fil du temps, elles se découvrent, vont chercher chez l’autre ce qu’elles ont perdu. L’une a perdu sa mère, et l’autre, sa fille.»

«Fanny Ardant, qui a 63 ans, incarnera la boulangère de l’endroit. Elle engage cette fille, Viviane, qui a 25 ans et qui, à cause de circonstances de la vie, se retrouve avec son neveu de six ans à charge. Son parcours a complètement dérogé de ce dont elle avait prévu.»

«C’est une histoire très personnelle et je tenais à la réaliser moi-même», conclut Caroline Héroux, qui vient aussi de clore la production du chapitre définitif de Lance et compte, qu’on verra à TVA en 2015.

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