La Société de transport de Montréal (STM) a accordé à ses hauts dirigeants des augmentations de salaire atteignant, en moyenne, 5 % l'an passé. Ces données figurent dans le rapport annuel que la STM a rendu public en juin dernier.
Ces augmentations de salaire ont été attribuées en dépit du fait que la STM avait annoncé, en janvier, des compressions de 65 millions de dollars et un manque à gagner de 20 millions. Dans la foulée de ces coupes, la STM avait décidé de procéder à une réduction de 3 % des heures de service des autobus en dehors des heures de pointe. De plus, depuis le 1er janvier dernier, la STM a augmenté ses tarifs.
Or, les salaires des 12 membres du comité de direction de la STM ont augmenté de 9 % en moyenne entre 2011 et 2013. Pour certains directeurs, la hausse atteint 17 voire 18 % sur deux ans.
Ces hausses importantes s'expliquent selon la STM par les modifications apportées à leurs tâches et par les primes au rendement. Selon le président du conseil d'administration de la STM, Philippe Schnobb, ces augmentations de salaire sont normales compte tenu des responsabilités qui incombent à ces dirigeants.
« Nous n'avons pas honte de ces salaires parce que ces dirigeants gagneraient autant s'ils travaillaient pour d'autres compagnies », affirme Philippe Schnobb. Ce dernier précise que ces augmentations sont déterminées avec l'appui d'une firme externe.
Philippe Schnobb ajoute que le conseil d'administration prendra en considération la réalité budgétaire qu'est celle de la STM cette année lorsqu'il se penchera sur d'autres hausses de salaire éventuelles.
Si la STM se dit satisfaite de la performance de ses cadres, les usagers des transports en commun, en revanche, ne sont pas aussi satisfaits des services qu'ils reçoivent. Le rapport indique que la satisfaction des utilisateurs est en baisse en raison des nombreuses pannes qui ont paralysé le métro l'an dernier.
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