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Festival de Jazz: le culte de Violent Femmes (PHOTOS)

Festival de Jazz: le culte de Violent Femmes (PHOTOS)
David Kirouac

Le groupe culte Violent Femmes a amené son punk-folk devant une salle comble au Métropolis ce jeudi soir. Trente-et-un ans après la sortie de son premier album éponyme, le trio participait pour la première fois cette année au Festival International de Jazz de Montréal.

L'album Violent Femmes a remporté un succès immédiat et s'est vite taillé une place parmi les grands classiques. Ses chansons n'ont toujours pas pris une ride et on nous l’a prouvé ce jeudi, où on nous a servi l'album dans son intégralité.

Gordon Gano, Brian Ritchie et Brian Viglione ont démarré avec la solide Blister in the Sun, dont les premières notes ont fait fuser les acclamations dans la salle. Ce sont de vrais connaisseurs qui remplissaient le Métropolis, car dès les premières paroles, ils chantaient aux côtés de Gordon Dano et ne se sont pas arrêté de tout le spectacle.

Déjà avec Blisters in the Sun la table était mise: ce serait une soirée festive. La voix nasillarde et éraillée de Gordon Gano semblait avoir toujours 20 ans, tout comme l’assistance, qui ne tenait pas en place.

Chaque pièce récoltait son lot d’acclamations et ravissait les fans, mais des applaudissements particulièrement nourris trahissaient leurs préférences, notamment pour Blister in the Sun, Add it Up et Gone Daddy Gone.

Dans une espèce de blues révolté, Confessions a mis de l’avant la section des cuivres, Horns of Dilemma, où saxophone, trompette et trombone se sont joints au groupe pour un segment délirant à saveur d’impro jazz.

Le rythme était assez soutenu et la musique sautillante, et même si quelques pièces se sont permis un tempo plus relax (Please Do Not Go, Confessions, To the Kill), ça ne manquait jamais de vigueur.

Good Feeling a terminé le segment dédié au premier album. Avec ses influences Americana et Gordon Gano au violon, on se préparait à ce qui allait suivre.

Avec Jesus Walking on the Water, on est entré dans un joyeux country ponctué de solos à la guitare et au violon. Dans la même veine, Country Death Song a suivi, plus tranquille, plus sombre même, avec son banjo «Sud profond».

Le groupe a été à l’écoute de ses fans et a décidé de répondre à une demande Facebook: jouer Never Tell, qu’il n’avait pas joué depuis environ huit ans. Et le résultat n’a pas déçu, avec un solo de basse et un crescendo culminant en une finale abrasive.

Le reste du spectacle s’est joué sur fond punk-rock. Le passage d’un style à l’autre n’a en rien altéré la ferveur du public, tout aussi chantant et tout aussi dansant qu’aux premières minutes du show.

Dans un registre léger et upbeat, on nous a entre autres offert Life is an Adventure et Black Girls. All I Want et Gimme the Car étaient plus posées, si on peut dire, la dernière empruntant le ton de l’adolescent blasé.

C’est après une vivante I Held Her in My Arms que le groupe est sorti de scène, sous les acclamations générales.

Pour satisfaire leur public francophone, Violent Femmes ont poussé la chansonnette en français pour ouvrir le rappel. «Danse avec moi ce soir», chantait Gordon Gano dans une ballade country, empoignant son violon pour l’occasion.

Le spectacle s’est terminé avec une joyeuse American Music, que la foule s’est plu à entonner en chœur. Le rythme s’est accéléré pour une finale fracassante qu’on aurait volontiers dégusté plus longuement.

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