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Les terrains de golf en voie de disparition à Montréal

Les golfs en voie de disparition à Montréal
Shutterstock / Kzenon

Les golfs ferment les uns après les autres dans la région de Montréal. Les promoteurs immobiliers salivent devant ces terrains vacants en plein milieu urbain, au moment où la pratique du golf décline. Au moins cinq terrains pourraient bientôt être vendus.

Un reportage de Thomas Gerbet

« C'est des requins les immobiliers, des requins ! », peste une golfeuse rencontrée au golf de La Prairie. Elle s'inquiète pour l'avenir de son loisir : « Il va y avoir trop de condos, ça n'a pas de bon sens. On ne peut pas passer notre temps dans notre maison, parce qu'on n'a plus de terrain pour aller jouer dehors ».

À Sainte-Marthe-sur-le-Lac, l'ancien terrain de golf a été remplacé par un quartier résidentiel, ironiquement baptisé « Le parcours du golf ». Ces dernières années, les golfs de Saint-Laurent, Mascouche, Varennes ou encore Deux-Montagnes ont également fermé pour subir le même sort.

Des propriétaires de golfs ont par ailleurs vendu une partie de leurs terrains à des promoteurs immobiliers en retranchant 9 trous ou plus. C'est le cas à Saint-Zotique, Saint-Anicet, Anjou ou encore Saint-Bruno. Le golf de Brossard devrait passer de 18 à 9 trous en 2016, malgré l'opposition de résidents du secteur.

En fait, le potentiel de transformation de tous les terrains est actuellement analysé par les pouvoirs publics dans le cadre du Plan métropolitain d'aménagement et de développement.

Plusieurs golfs sont actuellement à la croisée des chemins. La vente du terrain de Léry, en Montérégie, devrait bientôt être officialisée, selon nos informations. Des discussions sont en cours pour les golfs de Candiac, UFO à Laval et Les Légendes à Saint-Jean-sur-Richelieu. Quant à celui de La Prairie, des offres sérieuses sont sur la table. Un promoteur immobilier intéressé, interrogé par Radio-Canada, estime la valeur du terrain à 30 millions de dollars.

Le directeur du golf de La Prairie, Pierre Martin, ne ferme pas la porte à vendre à moyen terme une partie de sa propriété, voire plus. « Quand j'ai acheté le golf en 2002, je pensais déjà au potentiel de développement immobilier », reconnaît-il. Même s'il arrive à retirer un léger profit, il remarque que les dernières années sont difficiles pour les golfs.

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