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Festival de Jazz: Combo groove avec Trombone Shorty et Earth, Wind & Fire (PHOTOS)

Festival de Jazz: Combo groove avec Trombone Shorty et Earth, Wind & Fire (PHOTOS)
David Kirouac

MONTRÉAL - Deux figures importantes du groove étaient sur deux scènes différentes au Festival International de Jazz de Montréal, lundi soir. Quoique positionnées aux deux extrémités du spectre en terme de carrière et de style, les formations Trombone Shorty & Orleans Avenue puis Earth, Wind & Fire ont toutes deux donné dans l’énergique et le cuivré.

Porte-étendard de la relève musicale à la Nouvelle-Orléans, Troy «Trombone Shorty» Andrews était de retour à Montréal après une époustouflante prestation offerte l’an dernier au Club Soda, dans le cadre du 34e FIJM.

Malgré son jeune âge (28 ans), Trombone Shorty a déjà fait sa marque. Réputé pour ses concerts très vitaminés, il a reçu une très généreuse couverture médiatique au fil des ans. Il a notamment participé à la bonne série télé Treme (diffusée sur les ondes de HBO) ou encore joué pour le président Barack Obama à la Maison Blanche.

Il a par ailleurs collaboré à un concert de grands artistes populaires comme U2 et Green Day pour la réouverture du Superdome de La Nouvelle-Orléans. Troy Andrews a également fait partie de la section de cuivres de Lenny Kravitz tout au long de sa tournée américaine (en première partie d’Aerosmith en 2005).

Rappelons que le groupe Trombone Shorty & Orleans Avenue a vu le jour en 2009, se voulant créateur du fameux «Supafunkrock», un mélange de guitares rock saturées, d’une section rythmique extrêmement dynamique, de groove à la James Brown et des cuivres inspirés des influences de la Nouvelle-Orléans. Bref, le musicien funk est le symbole du renouveau musical dans la capitale de la Louisiane.

La totale

À son arrivée sur scène, Trombone Shorty prend rapidement le contrôle du Métropolis avec son fidèle band Orleans Avenue. Sur de gros rythmes à la batterie, le chanteur file au micro avec sa trompette dans une main puis son trombone dans l’autre. C’est avec ce dernier instrument qu’il tire d’innombrables rafales de sons, donnant l’impression qu’un train est lancé à pleine vitesse. Bang!

Dans cet excellent brassage de funk-rock-R’n’B orchestral, la guitare de Pete Murano émerge soudainement pour venir imposer son style «classic rock». Le son qui émane de la scène est archi rempli.

Deuxième morceau: autre ambiance de fanfare post-moderne tout aussi entraînante. Très rythmés, les arrangements sont vraiment bien foutus. Excellent solo de saxophone, qui arrive vers la fin.

C’est sur la pièce Fire and Brimstone, de son album Say That to Say This, paru en 2013, que Troy Andrews chante finalement les premières paroles de la soirée. À mi-chemin de la pièce, il empoigne néanmoins son trombone pour livrer une minute ou deux de furie cuivrée.

Sans jamais s’arrêter, le collectif enchaîne ainsi morceau après morceau. Toujours ce funk-R’n’B-rock truffé de lignes de guitare électrique excitée à souhait. Toujours cette atmosphère de party bonifiée par une basse et une batterie très éveillées.

Un peu plus tard, Andrews est beau à voir quand il exécute ses pas de danse sur The Craziest Thing ou encore sur On Your Way Down.

Il faut bien se rendre à l’évidence, ce spectacle rodé au quart de tour tient le spectateur en haleine du début à la fin. Plus, on est carrément happé.

Proposition musicale plus que réussie.

Boogie et disco

Deux heures auparavant, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, le groupe R’n’B-disco-funk Earth, Wind & Fire a carrément projeté les spectateurs 40 ans en arrière, au temps des discothèques surpeuplées et des pantalons amples colorés.

Outre le trio Ralph Johnson (chanteur, percussionniste et membre fondateur), Philip Bailey et Verdine White (tout de blanc vêtu, il joue de la basse), on retrouve sur les planches une dizaine de musiciens (basse, guitare, batteries, clavier, congas, saxophone, trombone, trompette…), incluant deux choristes-danseurs-percussionnistes.

En plus d’un écran géant qui diffuse des montages variés très vivants, deux autres tabliers numériques sont positionnés devant la batterie et le clavier. On y voit du rouge, vert, jaune, bleu et autres couleurs vives qui agrémentent un concept général assez bonbon. Mais ça marche.

Tout fait sourire dans ce show. Même les trois colosses responsables des cuivres dansent comme s’ils étaient dans une colonie de vacances! Mais avec talent quand même.

Pour le reste, habits excentriques, chorégraphies sympathiques, prestations vitaminés, déhanchements, chants de joie et prouesses vocales (livrées notamment par Bailey) en grande quantité.

Quand la formation ouvre le bal avec le méga-succès Boogie Wonderland, on comprend assez rapidement que les gens sont ici pour s’amuser et danser. Après Sing a Song, My Promise, Shining Star, les spectateurs dans la salle (remplie) sont toujours debout à taper des mains.

«Let’s groove» comme le chante si bien Earth, Wind & Fire ou encore, d’une autre manière, Trombone Shorty & Orleans Avenue.

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