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Ramadan : le dilemme des athlètes musulmans à la Coupe du monde

Ramadan : le dilemme des athlètes musulmans à la Coupe du monde
AFP

Le ramadan, le mois du jeûne dans la religion islamique, commence dimanche dans de nombreux pays, dont l'Arabie Saoudite, l'Égypte, la Syrie et le Soudan. En pleine Coupe du monde de la FIFA au Brésil, les athlètes musulmans se retrouvent face à un important dilemme : le respecter ou attendre. Le choix est propre à chacun.

C'est la première fois depuis près de 30 ans que le Mondial a lieu pendant le mois du ramadan. Durant cette période, les fidèles s'abstiennent généralement de boire, de manger, de fumer et d'avoir des relations sexuelles entre le lever et le coucher du soleil.

Mais il y a des exceptions. Selon le texte coranique, il y a des accommodements autorisés dans trois cas bien précis : si on est malade, si on voyage et si on est obligé de travailler durement par son employeur. Les deux derniers peuvent s'appliquer pour les joueurs de soccer. Ils pourraient ainsi choisir de reporter le ramadan à une période ultérieure.

Certains imams s'y opposent toutefois fermement.

Des choix différents

Le milieu offensif belge Nacer Chadli a l'intention de continuer à boire ou manger pendant le Mondial. « Si je dois jouer des matchs et m'entraîner durement, je serai dispensé. [...] Mais je rattraperai les jours perdus après la Coupe du monde », a-t-il dit en entrevue au journal français Le Soir.

D'autres se plieront strictement à ce pilier de l'islam, malgré les risques de déshydratation, d'hypoglycémie, de lombalgies ou encore, de blessures musculaires ou articulaires. On pense notamment aux joueurs d'Algérie, où la religion musulmane est dominante.

Pour eux, la surveillance médicale sera renforcée, prévient-on. La délégation algérienne est d'ailleurs accompagnée du médecin Hakim Chalabi, l'une des références de la FIFA au sujet du ramadan, qui préconise notamment de faire des siestes plus longues, de modifier le niveau de nutrition et la qualité des aliments.

Dans une entrevue au Daily Mail, Lolo Touré, l'arrière central ivoirien de Liverpool, se disait bien décidé à observer le jeûne. Selon lui, les cinq premiers jours sont difficiles, après « le corps s'adapte et on se sent vraiment heureux ». La clé, dit-il, est de bien manger et de bien s'hydrater une fois le soleil coucher. Il indique également avoir le soutien de médecins au sein de l'équipe. La Côte d'Ivoire a depuis été éliminée.

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