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Règles budgétaires: Paris et Rome obtiennent la souplesse réclamée

Règles budgétaires: Paris et Rome obtiennent la souplesse réclamée

Les dirigeants européens se sont engagés vendredi à tirer parti des "possibilités" offertes par le cadre budgétaire actuel pour "soutenir la croissance", décision saluée par François Hollande et Matteo Renzi qui attendaient un signal dans ce sens.

Dans un document sur les priorités de la prochaine Commission adopté vendredi, il est recommandé "de faire le meilleur usage de la flexibilité existant dans le pacte de stabilité et de croissance actuel", principal instrument de discipline budgétaire en Europe.

Le pacte de stabilité fixe une limite de 3% du PIB pour le déficit public et de 60% pour la dette publique des Etats membres de l'UE. Cet instrument a été étoffé avec la crise de la zone euro et peut déboucher sur des sanctions.

Face à une économie en panne, la France et l'Italie poussaient pour tirer pleinement parti des possibilités offertes par le pacte de stabilité, pour dégager des marges pour l'emploi, l'investissement et la croissance.

Ils ont en partie obtenu gain de cause et la Commission rendra un rapport d'ici décembre sur les différentes options pour tirer parti du pacte et favoriser la croissance.

"Je ne suis pas intervenu pour défendre la France seulement", a affirmé le président français François Hollande devant la presse. "Quand j'évoque les souplesses les marges du pacte de stabilité, je défends une conception de l'Europe", a-t-il plaidé.

"Je n'ai pas demandé une entorse mais la pleine application, pas pour un pays mais pour tous les pays" des possibilités du pacte, a-t-il insisté, assurant que la France respecte ses engagements. Le pays doit ramener son déficit public sous la barre des 3% l'an prochain.

"C'est un très bon document sur la méthode pour faire l'Europe au cours des cinq prochaines années", s'est félicité le président du Conseil italien, Matteo Renzi, étoile montante de la gauche européenne. "Si un pays fait des réformes sérieusement, il peut bénéficier de la flexibilité prévue dans le pacte de stabilité et de croissance. C'est le point le plus important pour nous", s'est-il félicité.

"Je dois présenter un paquet de réformes en mesure de changer le pays. C'est ce que je vais faire à mon retour en Italie", a-t-il conclu devant la presse.

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