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Grèce: nouvelle mobilisation pour la protection du littoral

Grèce: nouvelle mobilisation pour la protection du littoral

Un réseau de scientifiques grecs a appelé vendredi à intensifier la mobilisation contre un projet de loi d'aménagement du littoral national qualifié "d'atteinte irréversible au patrimoine naturel du pays".

"Le projet de loi viole la Constitution grecque et les engagements internationaux de la Grèce à protéger le littoral", affirme dans un communiqué le réseau "Littoral, Heure Zéro", principalement constitué de scientifiques, chercheurs et défenseurs de l'environnement.

"Le texte porte une atteinte directe et irrémédiable au coeur du patrimoine naturel et culturel grec: plages, milieux humides, environnement marin", ajoute cette coordination qui dénonce dans le projet du gouvernement "une tentative de trouver les fonds nécessaires pour remplir les exigences" des créanciers internationaux du pays.

Le réseau appelle les opposants à la loi à poster sur Facebook une photo de leur plage grecque préférée. Ils soutiennent également l'initiative d'un marathonien grec qui va entamer le 8 juillet une course de 240 km le long des côtes du pays pour sensibiliser au sujet.

Depuis début mai, la contestation citoyenne est vive contre un projet de loi du ministère des Finances visant à "simplifier l'usage des zones littorales à des fins économiques". Une pétition a recueilli, selon ses promoteurs, 150.000 signatures.

Selon ses détracteurs, le texte, dont l'examen n'est pas encore programmé, lève toute limitation maximum à la taille des plages privées, bars ou restaurants de plage, supprime l'obligation de laisser un accès public au rivage et propose aussi de légaliser les constructions illégales déjà nombreuses sur les rivages grecs.

Le Médiateur grec du citoyen, autorité indépendante, s'est également montré sévère avec la loi en soulignant le problème de "l'accès des citoyens aux plages". Il s'est dit préoccupé par les possibles "modifications irréversibles du littoral au bénéfice du développement touristique".

Parallèlement à ce projet de loi, le transfert par l'Etat de centaines d'hectares de terrains en bord de mer, certains sur des portions de littoral sauvages et protégées, à l'organisme chargé des privatisations (Taiped), fait craindre un développement à outrance des côtes grecques encore préservées.

smk/od/gg

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