Cinq jours après avoir bloqué à La Rochelle (ouest de la France) un cargo accusé d'importer du bois "illégal", Greenpeace a salué vendredi comme un "signe positif" la décision des autorités françaises d'enquêter de manière plus fouillée sur l'origine de cette marchandise.
Ce contrôle serait le premier à être réalisé en France "sur la base de la réglementation européenne sur le bois entrée en vigueur en mars 2013", indique Jérôme Frignet, en charge des forêts chez Greenpeace. Ce sera "un signal fort" pour les "opérateurs que le temps du laxisme est peut-être révolu".
Cette réglementation européenne implique des contrôles beaucoup plus stricts qu'un "contrôle douanier de routine" pour permettre de vérifier la "légalité" d'une marchandise, c'est-à-dire que le bois a bien été coupé dans des conditions respectant la législation du pays d'origine, souligne l'organisation écologiste.
Des militants de Greenpeace avaient bloqué dimanche le Safmarine Sahara, navire battant pavillon britannique, avant son arrivée au port de La Rochelle, en l'accusant d'importer du bois illégal de RDCongo. Le cargo avait finalement accosté lundi, mais les autorités avaient annoncé une inspection de la cargaison.
Selon Greenpeace, une partie des 3.000 m3 de bois transporté était du bois illégal, coupé dans des zones n'étant pas ouvertes à l'exploitation.
Dans un courriel cité par Greenpeace, le cabinet du ministère français de l'Agriculture assure à l'association que "des instructions ont été données à nos services pour procéder au recueil des documents de traçabilité".
La procédure va consister notamment à vérifier auprès des importateurs du bois concerné s'ils ont bien mis en oeuvre des mesures pour s'assurer de la légalité du bois provenant d'un pays considéré comme "à haut risque", dispositif prévu par la réglementation européenne en vigueur depuis mars 2013, explique Greenpeace.
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