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Centrafrique: "la situation s'enlise" selon le président tchadien

Centrafrique: "la situation s'enlise" selon le président tchadien

Le président tchadien Idriss Déby Itno a jugé vendredi que "la situation s'enlisait" en Centrafrique, lors d'une réunion des dirigeants de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), en marge du sommet de l'Union africaine (UA) à Malabo vendredi.

"La situation s'enlise malgré les efforts de la CEEAC", a déclaré le président Déby à l'ouverture de la réunion, à laquelle était conviée la présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza, dont le pays est suspendu de l'UA depuis le début de la crise en 2013.

Le chef de l'Etat tchadien a souligné la "nécessité d'instaurer un dialogue franc et sincère" entre toutes les parties au conflit centrafricain.

La présidente Samba Panza, qui s'est exprimée en début de la réunion, a ensuite quitté la salle. Ses pairs se sont entretenus pendant plus d'une heure, tandis qu'elle attendait dans les couloirs du palais des Congrès de Malabo.

Etaient notamment présents le Camerounais Paul Biya, le Gabonais Ali Bongo et le Congolais Denis Sassou Nguesso, ainsi que le président en exercice de l'UA, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

Ils ont examiné "les problèmes auxquels la transition est confrontée: les questions humanitaires, la question des groupes armés qui déchirent le pays voire (le) menacent de partition", a ajouté M. Déby à l'issue du huis-clos.

"Nous estimons que il est temps vraiment de taper très fort pour que la paix revienne", a-t-il affirmé, en "prenant des décisions fortes".

Interrogé sur un éventuel retour du contingent tchadien dans la force africaine Misca engagée en Centrafrique, et dont il avait décidé le retrait en avril, Idriss Déby a assuré que "le problème n'a pas été posé".

Le Tchad, qui influence la politique centrafricaine depuis des années, a joué un rôle majeur dans cette crise, et faisait partie des plus gros contributeurs de la Misca jusqu'à son retrait.

Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka, la Centrafrique vit une crise sans précédent marquée par de terribles violences interconfessionnelles. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

Rien que depuis lundi, près de 70 personnes ont été tuées et une centaine blessées dans le centre de la Centrafrique, dans des affrontements entre miliciens chrétiens anti-balaka et ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, selon la Misca.

cl/mc/sd

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