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«Sister Act» à Juste pour rire : grand départ pour la comédie musicale de l'été (PHOTOS)

«Sister Act» à Juste pour rire: grand départ (PHOTOS)
Juste pour rire

Signe que la saison chaude est bien arrivée, c’est ce soir que Juste pour rire présente en grande première sa traditionnelle comédie musicale estivale, qui annonce par le fait même l’ouverture imminente du festival chapeauté par Gilbert Rozon, qui se tiendra du 12 au 26 juillet.

Après l’éclatant succès remporté par Hairspray l’an dernier, la metteure en scène Denise Filiatrault nous revient avec une autre histoire populaire dont la seule évocation fait jaillir les souvenirs : Sister Act, ou Rock n’nonne pour les habitués de la version québécoise. Créé en 2006 en Californie, le spectacle calqué sur le film de 1992 a été acclamé sur Broadway en 2011 et a également triomphé à Londres, en 2009. On devine qu’un scénario semblable pourrait se tracer chez nous, puisque la production de grande envergure repose sur une distribution étoilée, composée notamment de Normand Brathwaite, Marc Hervieux, Dorothée Berryman, France Castel, Suzanne Champagne, Linda Sorgini, Danièle Lorain, Gardy Fury, grande révélation de Hairspray en 2013, et la recrue Dayane Ntibarikure, qui incarne le rôle principal de Dolores. Au total, 27 interprètes et 7 musiciens brilleront sous les projecteurs.

Aux dires de Denise Filiatrault, le Sister Act «made in Québec» compte sur des moyens à peu près aussi importants que ceux dont bénéficiaient Hairspray, l’une des plus coûteuses offrandes de l’histoire de Juste pour rire, dont le budget se chiffrait à «plus de deux millions de dollars», nous avait confié Gilbert Rozon.

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«Sister Act» à Juste pour rire 2014

«Sister Act» à Juste pour rire 2014

«C’est encore très gros, reconnaît la dame. Cette fois, le plus gros investissement n’était pas au niveau des costumes – les bonnes sœurs sont toujours habillées en bonnes sœurs! -, mais c’est gros d’une autre façon. On est chanceux d’avoir des producteurs qui mettent de l’argent dans de gros shows comme ça. Au Québec, on n’a pas le même public qu’aux États-Unis ou en France. Ici, on a le talent, mais on n’a pas le public! Il n’y a pas assez de monde…»

Une nouvelle venue

Sister Act revisite donc les péripéties d’une jeune chanteuse, Dolores, qu’on cache dans un couvent de religieuses, où elle devra taire son identité, parce qu’elle a été témoin d’un meurtre. La jeune artiste transformera la chorale de l’endroit et imprégnera les lieux d’une nouvelle atmosphère, un peu frivole.

«Cette année, Gilbert m’avait demandé de monter Evita, raconte Denise Filiatraut. Mais moi, je voulais continuer dans la même veine que Hairspray en mélangeant encore des acteurs noirs et blancs. On ne voit pas assez souvent de Noirs dans nos productions. Avec Hairspray, les gens ont adoré, alors je voulais demeurer dans le même genre.»

Pour porter le cœur de son propos et donner vie à l’extravagante Dolores, qu’incarnait Whoopi Goldberg au cinéma, Denise Filiatrault a choisi de miser sur une nouvelle venue que les Québécois ne connaissent pas encore, Dayane Ntibarikure. Âgée de 27 ans, Dayane a grandi à Montréal et a étudié le chant, la danse et le théâtre au Straeon Acting Studio, dans la métropole. Elle a surtout travaillé du côté anglophone, mais Denise Filiatrault l’a remarquée l’an dernier lors d’une audition pour Hairspray et lui a confié un rôle secondaire; sa petite sœur, elle, jouait au premier plan aux côtés, notamment, de Vanessa Duchel et Louis Champagne. Pour Sister Act, Dayane était exactement la Dolores qu’il fallait à Denise.

«Je pense que Denise a vu que je suis quelqu’un qui donne toujours son 100%, suggère la jeune femme. Que j’aie un premier, deuxième ou troisième rôle, je donne toujours le même niveau de qualité. Et j’ai auditionné, aussi, pour Sister Act…»

À son personnage, Dayane souhaite insuffler une drôlerie, une folie encore plus grande que dans le long-métrage.

«Je pense que Dolores est une fille d’une grande sensibilité, avec beaucoup de rêves. Elle est fonceuse. On pense qu’elle est égoïste, prête à laisser tomber tout le monde, mais ce n’est pas le cas, même si elle semble prête à tout pour son rêve. Elle a une personnalité tout en nuances : elle est à la fois forte, fragile et douce.»

Le retour de Normand

Autre grande vedette de Sister Act, Normand Brathwaite prête ses traits à Curtis, le proxénète de Dolores. Denise Filiatrault n’est pas peu fière d’être parvenue à faire sortir l’animateur de ses studios de télévision pour le faire renouer avec la comédie musicale.

«Normand, ça allait de soi, argue-t-elle. J’avais besoin d’un pimp de son âge, qui sait jouer, danser, qui a de l’humour, qui connaît bien la scène… Ça faisait tellement longtemps que Normand n’en avait pas fait! Je le regardais aller à la télévision et je lui disais qu’il fallait absolument qu’il refasse de la scène.»

Mais l’homme n’a pas été facile à convaincre.

«Il a fallu que je passe par sa femme, Marie-Claude. Je suis passée par Marie, je suis arrivée à Jésus, et je l’ai eu!», rigole Denise Filiatrault.

Or, si Brathwaite se tenait loin des prestations du genre depuis plusieurs années, c’est principalement par manque de temps. L’ex-jeunot de Chez Denise espérait depuis longtemps collaborer à nouveau avec celle qui lui a donné sa première chance au petit écran, mais son horaire trop chargé l’en empêchait. Cette année, une fois la saison deBelle et Bum terminée, son agenda était suffisamment vide pour lui permettre de concrétiser le projet. Les répétitions de Sister Act ont commencé à temps plein à la mi-avril. Mais, si l’aventure Sister Act devait se poursuivre à l’automne, Normand Brathwaite ne pourrait probablement pas être des représentations, puisqu’il reprendra le collier de Belle et Bum et sera également à la barre d’une édition de SNL Québec.

«Et, si le show avait été en février ou en mars, j’aurais aussi dû refuser», précise-t-il.

Mais l’offre de Sister Act était d’autant plus intéressante pour lui que la musique occupe une grande place dans les différents tableaux de la pièce, même si lui n’a qu’un morceau à entonner.

«C’est un second rôle, mais un second rôle intéressant, relève Normand. Moi, j’aime la musique. Et j’ai adoré le film. Je suis certain que, quand le spectacle sera bien rodé, je vais me retrouver dans la fosse des musiciens à jouer avec eux à la fin! (rires)»

Sister Act sera à l’affiche du Théâtre St-Denis pendant les mois de juin et juillet, dans le cadre du Festival Juste pour rire. Pour informations et pour se procurer des billets: hahaha.com.

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