Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Mondial-2014 - Europe vieillissante, Amérique latine insolente

Mondial-2014 - Europe vieillissante, Amérique latine insolente

Le premier tour du Mondial-2014 s'achève avec le déclin des vieilles places fortes de l'Europe, l'Amérique latine insolente, l'Asie moribonde et l'Afrique à l'image ternie.

L'Angleterre, championne du monde 1966, l'Italie, couronnée en 1934, 1938, 1982 et 2006, et l'Espagne, tenante du titre, ont donc quitté prématurément le tournoi au premier tour. Au revoir donc les Rooney, Balotelli, Pirlo, Casillas, Xavi et Iniesta. Il faut ajouter Cristiano Ronaldo, Ballon d'Or 2013, éliminé avec le Portugal.

La plus grosse claque fut pour la "Roja", dont le triplé inédit Euro-2008/Mondial-2010/Euro-2012 n'a pas pesé bien lourd au pays du "futebol". Place à la jeune génération incarnée par Thiago Alcantara, Koke ou Isco.

Le vieux continent a aussi perdu la Bosnie, qui participait à son premier Mondial, et la Croatie de Modric inefficace. Pour la Russie, ça fait désordre: l'organisateur de la prochaine Coupe du monde, entraîné par Fabio Capello, est éliminé au premier tour.

En revanche, l'Allemagne n'a pas tremblé. Les Pays-Bas, finalistes 2010, ont tenu leur rang, oubliant un Euro-2012 raté. Et la Belgique a honoré ses promesses avec la génération Hazard. La France et la Suisse sont, comme prévu, allées en 8e de finale. Au rayon des surprises, il y a la Grèce, championne d'Europe 2004, parvenue à se hisser aussi dans le Top 16 mondial pour la première fois.

"La fête !", comme on dit au Brésil. Qu'ils viennent d'Amérique du sud ou centrale, ils sont les grands vainqueurs du premier tour. Le Brésil, le Mexique, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, l'Uruguay et l'Argentine ont ainsi composté leur billet pour les 8e. Et on peut rajouter les Etats-Unis, qualifiés, pour l'Amérique du nord.

La Seleçao, après des débuts laborieux, va mieux offensivement avec son petit génie Neymar, comeilleur buteur du tournoi avec Messi et Müller (4 buts). Mais sa défense, surtout du côté droit (Dani Alves), ne présente pas toutes les garanties. Le problème est sensiblement le même avec l'Albiceleste, portée par son "crack" Messi mais qui ne rassure pas tout à fait encore. L'Uruguay aurait pu être satisfaite de son premier tour. La Celeste a survécu au "groupe de la mort", le groupe D. Mais son buteur-vedette Suarez a mordu l'Italien Chiellini. Il a été suspendu pour 9 matches. Pour les révélations, il faut parler de Campbell avec le Costa Rica, Ochoa avec le Mexique et James Rodriguez avec la Colombie.

Les seules bonnes nouvelles sont les qualifications du Nigeria, pour la 3e fois, et celle historique de l'Algérie. Pour le reste, l'Afrique a brouillé son image. Les Lions Indomptables du Cameroun sont devenus les Lions Ingérables. Minés par des problèmes de primes avant l'arrivée au Brésil, les Camerounais ont ensuite mal vécu la blessure et les états d'âme de leur leader Eto'o. Le pire est venu avec une bagarre entre joueurs sur le terrain lors de la déroute face à la Croatie (4-0) quand Assou-Ekotto a donné un simili coup de tête à son coéquipier Moukandjo... Elimination logique, comme pour le Ghana. Les "Black Stars" ont également observé une grève de l'entraînement pour une affaire de primes non réglées, avant d'écarter deux joueurs Kevin-Prince Boateng et Sulley Muntari pour indiscipline envers le coach et un membre de la fédération. La Côte d'Ivoire a elle été empoisonnée par le statut de Drogba, remplaçant les deux premiers matches et que Yaya Touré, frappé par un deuil familial, n'a pas su remplacer. Elimination aussi.

L'Australie n'a pas pris un seul point, le Japon n'a pas gagné un match, pas plus que la Corée du sud et l'Iran. La seule petite satisfaction est venue bizarrement de l'Iran, qui a fait un nul contre le Nigeria (0-0), a perdu par la plus petite des marges contre l'Argentine (1-0), avant de s'incliner plus lourdement lors de son dernier match contre la Bosnie (3-1). Le match contre l'Argentine a révélé le gardien Haghighi multipliant les arrêts de classe, avant un éclair de Messi.

pgr/pga/fbx

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.