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Ottawa donne son feu vert à l'exploration dans l'Arctique malgré les critiques

Ottawa donne son feu vert à l'exploration dans l'Arctique
Minister of State (Atlantic Canada Opportunities Agency) Bernard Valcourt speaks with media after being sworn in at a ceremony at Rideau Hall in Ottawa, Wednesday May 18, 2011.(AP Photo/The Canadian Press, Adrian Wyld)
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Minister of State (Atlantic Canada Opportunities Agency) Bernard Valcourt speaks with media after being sworn in at a ceremony at Rideau Hall in Ottawa, Wednesday May 18, 2011.(AP Photo/The Canadian Press, Adrian Wyld)

Le gouvernement fédéral donne son feu vert à l'exploration énergétique dans les eaux de l'Arctique, malgré les objections de plusieurs communautés et organisations inuites.

Dans une lettre à l'association inuite de Qikiqtani, le ministre fédéral des Affaires autochtones, Bernard Valcourt, dit ne voir aucune raison d'interdire la prospection sismique au large de la côte de l'île de Baffin, prévue plus tard cet été.

«Je ne vois ni le besoin ni l'avantage de suspendre la prospection sismique», a écrit le ministre dans une lettre datée du 10 juin.

Plus tôt cette année, l'Office national de l'énergie a conclu des audiences sur la proposition d'un consortium de trois multinationales pour mener de la prospection sismique au large de la côte est de l'île de Baffin.

La proposition a suscité l'opposition des maires de cinq localités, de l'organisation régionale inuite et de la Commission du Nunavut chargée de l'examen des répercussions.

Des groupes inuits et des localités le long de la côte est de l'île de Baffin ont manifesté leur opposition à la prospection sismique, craignant notamment que les bruits intenses ne perturbent la vie marine, dont ils dépendent.

Les localités ont aussi déploré le manque d'information et de consultations préalables à ces projets d'exploration.

«Nous aimerions utiliser la connaissance inuite sur les endroits et les périodes de vie marine, a exposé Okalik Eegeesiak, présidente de l'association de Qikiqtani. Nous craignons pour les lieux de mise bas et les aires de migration.»

M. Valcourt a fait valoir que le ministère menait actuellement une évaluation environnementale stratégique du secteur entier pour guider les décisions futures sur le développement des ressources. Le programme de prospection sismique pourrait y contribuer, a écrit le ministre.

Mme Eegeesiak estime qu'aucun travail d'exploration ne devrait être mené avant la publication de cette évaluation environnementale. «Nous estimons que ce travail doit être fait avant d'envisager toute demande. La plupart des questions des communautés inuites seront prises en compte dans cette évaluation», a-t-elle affirmé.

Mme Eegeesiak a souligné que les Inuits avaient déjà fait appel aux tribunaux quant à la prospection sismique dans des eaux qu'ils souhaitaient libres de toute exploration énergétique, ayant notamment obtenu gain de cause contre un navire de recherche allemand en 2010.

«Ils ne comprennent toujours pas que les Inuits ont des craintes et veulent faire partie du processus», a exprimé Mme Eegeesiak.

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