Trois policiers iraniens en patrouille près de la frontière irakienne ont été tués par des "inconnus armés", a rapporté mercredi l'agence Mehr.
Téhéran a récemment renforcé la sécurité dans les zones frontalières de l'Irak, où des des insurgés sunnites menés par les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont lancé le 9 juin une offensive fulgurante, et l'armée de Terre a été placée en "état d'alerte" à la frontière, selon le général Ali Arasteh, cité par l'agence Isna.
Les trois policiers ont été tués mardi soir près de la ville de Taze-Abad, dans le nord-ouest du pays, à environ 50 kilomètres de la frontière irakienne. Un "responsable informé" cité par Mehr a affirmé que l'attaque n'avait pas été perpétrée par l'EIIL, assurant qu'aucun membre de ce groupe n'avait réussi à s'infiltrer en Iran.
Cet incident intervient quelques jours après un accrochage dans cette région entre l'armée iranienne et un commando appartenant, selon les autorités, au PJAK (Parti pour une vie libre du Kurdistan). L'accrochage, qui a eu lieu samedi, a fait au moins un mort dans les rangs du PJAK, principal mouvement kurde de lutte armée contre le régime de Téhéran et basé dans le nord-est de l'Irak, selon les médias iraniens.
L'Iran, pays à majorité chiite, soutient le gouvernement du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, un chiite, contre les insurgés qui se sont emparés de plusieurs pans du territoire irakien, notamment Mossoul, la deuxième ville du pays.
Les insurgés contrôlent également une partie de l'est de la Syrie, dont le régime du président Bachar al-Assad est aussi un allié de Téhéran.
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