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Mondial-2014 - Encore un fiasco pour le Cameroun

Mondial-2014 - Encore un fiasco pour le Cameroun

Un coup de boule entre coéquipiers, deux raclées et un match ultra-défensif perdu de toutes façons, des erreurs de cadets, le Cameroun a encore raté son Mondial dans les grandes largeurs.

Un bilan consternant. La Coupe du monde commencée par une grève pour les primes de match s'est terminée au bout de deux rencontres, et les Lions Indomptables quittent le Mondial parmi les premiers, comme en Afrique du Sud quatre ans plus tôt.

Le coup de tête de Benoît Assou-Ekoto à Benjamin Moukandjo est un précipité des deux courtes semaines du Cameroun au Brésil. Cette bagarre entre équipiers en mondovision, le jour d'une correction 4-0 contre la Croatie, restera une des images fortes du tournoi.

Mais les "Lions dociles" ont également montré au public brésilien le coup de coude d'Alexandre Song à Mario Mandzukic ce jour-là, pour un carton rouge idiot.

Sur le plan du jeu, les ex-rois d'Afrique ont aussi exposé des relances plein centre sur les attaquants adverses qui ont offert deux buts au Brésil (4-1), une véritable démission footballistique.

"Quel gâchis! peste Claude Le Roy, interrogé par l'AFP. Les attitudes de certains joueurs lors des remplacements étaient indignes, je leur mettrais deux gifles! Ils ne se rendent pas compte de la chance que c'est de jouer une Coupe du monde."

L'entraîneur du Congo et consultant pour Radio France se "demande pourquoi tous ces problèmes n'arrivent jamais dans les équipes dont je suis en charge. Toutes ces questions, les primes, le rôle des remplaçants, doivent être réglés avant!", ajoute Le Roy, qui avait commencé sa longue carrière africaine au Cameroun, gagnant la CAN-1988.

Outre la discipline collective, les choix tactiques étranges du sélectionneur, Volker Finke, sont aussi dans le collimateur.

Le seul match où le Cameroun n'a pas pris une correction, il l'a à peine joué, avec trois milieux défensifs et deux ailiers reculés presque jusqu'à leur poteau de corner... Tout ça pour une défaite (1-0) qui aurait pu être plus lourde sans les approximations du trio arbitral, refusant deux buts aux Aztèques.

Mais l'entraîneur allemand élude les critiques. "Contre le Brésil on a joué une première mi-temps pas trop mal, mais il manque la concentration pour 90 minutes", dit-il.

Il juge le match contre la Croatie "respectable" et rappelle qu'avant d'atteindre avec lui le Mondial, le Cameroun avait manqué la qualification pour les deux dernières CAN, un camouflet pour le quadruple vainqueur du trophée (1984, 1988, 2000 et 2002).

Finke reconnaît toutefois que trois défaites en trois matches, comme en 2010, "c'est grave, ça fait mal".

Les disputes et les grèves pré-Coupe du monde sont une mauvaise habitude du Cameroun. Les équipes contemporaines bénéficient pourtant encore, et à chaque fois, de l'extraordinaire élan de sympathie suscité par la bande à Roger Milla, premier quart de finaliste africain en 1990.

En 2002, ils avaient boudé plusieurs jours dans un hôtel de l'aéroport de Roissy, à Paris, pour la question des primes. Le Roy, arrivé trois mois avant le tournoi en 1998, rappelle qu'il avait réglé cette question directement avec le président Paul Biya avant le début.

Les Lions Indomptables avaient pourtant juré qu'on ne les y reprendraient plus... "On aura notre mot à dire dans cette Coupe du monde, mais ça passe par un bon premier match", disait à l'AFP Stéphane Mbia avant le tournoi.

"Il faut mieux aborder ce Mondial, mieux qu'il y a quatre ans où on a été catastrophique, où l'ambiance n'était pas bonne, ajoutait-il. Mais là nous avons un manager super exigeant, c'est un Allemand et ça fait du bien."

eba/fbx

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