Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'ONU lance son "Assemblée pour l'Environnement" à Nairobi

L'ONU lance son "Assemblée pour l'Environnement" à Nairobi

La nouvelle Assemblée des Nations unies pour l'environnement (UNEA) s'est réunie pour la première fois lundi à Nairobi avec pour objectif affiché de faire de l'environnement un sujet aussi important que la paix, la sécurité, le commerce ou la santé.

Créée par une résolution de l'ONU adoptée en mars 2013, l'UNEA - qui remplace le conseil d'administration en tant qu'organe directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) - est "l'organe onusien de plus haut niveau jamais réuni sur l'environnement", estime l'ONU qui qualifie l'ouverture des travaux d'"événement historique".

Sa création, décidée lors de la Conférence sur le développement durable Rio+20 en juin 2012 au Brésil, vise à renforcer le rôle du PNUE.

Quelque 1.200 délégués et représentants de gouvernements d'environ 160 Etats membres et Etats observateurs de l'ONU, ainsi que des experts de haut niveau, ont pris part à l'ouverture des travaux qui se tiennent jusqu'à vendredi à Nairobi, siège du PNUE depuis sa création en 1972.

Cette réunion a été maintenue dans la capitale kényane malgré des menaces constantes d'attentats des islamistes somaliens shebab contre le Kenya, qui intervient depuis octobre 2011 en Somalie.

La nouvelle UNEA se veut selon l'ONU "une plate-forme mondiale pour l'élaboration de politiques environnementales au plus haut niveau". Elle se réunira tous les deux ans et pourra recommander des projets de résolutions à l'Assemblée générale des Nations unies.

La réunion de Nairobi doit permettre, "pour la première fois, de placer l'environnement sur un même pied d'égalité que les questions liées à la paix, à la sécurité, à la finance, au commerce ou à la santé", a estimé l'ONU, dont le secrétaire général Ban Ki-Moon est attendu à Nairobi vendredi pour la cérémonie de clôture.

Lors de la session d'ouverture, le ministre de l'Environnement et du Développement vert de la Mongolie , Sanjaasuren Oyun, a été élu à la tête de l'UNEA.

Deux "colloques" sur "l'environnement et l'état de droit" et "le financement d'une économie verte", et un "débat de haut niveau" sur "les objectifs de développement durable et le programme de développement pour l'après-2015" sont à l'ordre du jour à Nairobi. Un "dialogue ministériel" sur le commerce illégal des espèces sauvages est aussi prévu.

La première session de l'UNEA devrait aboutir à une "série de décisions qui coucheront sur le papier des mesures concrètes pour s'attaquer aux problèmes environnementaux clés discutés" à Nairobi, selon l'ONU.

Désormais, l'ensemble des 193 Etats membres participent à l'UNEA - alors que le Conseil d'administration comprenait 58 membres.

Mais la scientitique en chef du PNUE, Jacqueline McGlade, a rappelé à l'ouverture que les "problèmes examinés ces dix dernières années (par le PNUE) avaient empiré".

Et lundi, la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (Cites, organisation liée à l'ONU) a appelé à agir plutôt qu'à discourir dans le combat contre le braconnage, notamment celui des éléphants d'Afrique et des rhinocéros qui a explosé depuis la fin des années 2000, alimenté par une forte demande d'ivoire en Asie et au Moyen-Orient.

"En fin de compte, ce combat sera gagné ou perdu sur la ligne de front - que ce soit sur le terrain, dans les tribunaux ou sur les marchés - pas dans les salles de conférence", a prévenu John Scanlon, patron de la Cites, dans un communiqué.

M. Scanlon a appelé à user contre les réseaux criminels à l'oeuvre dans le trafic d'ivoire et de corne de rhinocéros des mêmes armes que celles qui sont utilisées contre les trafiquants de drogue ou d'êtres humains.

Le PNUE s'est également alarmé lundi dans un rapport de la menace que font peser les déchets plastiques sur la vie marine. "Nous sommes complaisants à propos du plastique et nous ne recyclons pas", a déclaré le directeur général du PNUE, Achim Steiner, appelant à un "monde sans plastique".

bur-ayv/tmo/sba

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.