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La Centrafrique a besoin d'un "gouvernement fort" contre l'anarchie (MSF)

La Centrafrique a besoin d'un "gouvernement fort" contre l'anarchie (MSF)

La Centrafrique, pays "complètement détruit", a besoin d'un "gouvernement fort" pour sortir de la situation "quasi-anarchique" créée par la crise armée ouverte en 2013, a affirmé lundi Médecins sans frontières (MSF).

"C'est un pays complètement détruit", a déclaré à Nairobi lors d'une conférence de presse Sylvain Groulx, qui était jusqu'à ces derniers jours le chef de mission de l'ONG en Centrafrique.

La situation est "quasi-anarchique", le gouvernement "n'a aucun contrôle sur Bangui et certainement pas (sur) les provinces", a-t-il souligné.

Aujourd'hui, la Centrafrique a "besoin d'un gouvernement fort" et "uni", a-t-il insisté, en appelant à la "volonté politique des Centrafricains".

Pour l'heure, "on voit qu'il y a des fractures" au sein du gouvernement, de même que les groupes armés sont déchirés "en interne" par des conflits, a-t-il dit.

Dans ce pays qui traverse une crise sans précédent depuis 2013, les civils vivent au rythme des exactions commises par les ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, et les milices anti-balaka, principalement chrétiennes, malgré le déploiement de forces internationales.

Formé en janvier, le gouvernement de la présidente de transition, Catherine Samba Panza, est entravé par de vives tensions internes.

"Le gouvernement a ses responsabilités" et doit "s'efforcer de sécuriser, de réconcilier", a encore jugé M. Groulx.

"Il doit y avoir une vision" commune entre le gouvernement et les donateurs extérieurs mais parvenir à une telle vision est "impossible" sans sécurité, a-t-il assuré.

Sur le plan humanitaire, "il y a de grands besoins aujourd'hui. Malheureusement ces problèmes d'insécurité qui persistent font qu'aujourd'hui il n'y a pas assez d'acteurs humanitaires sur le terrain et pas assez qui est fait par les agences onusiennes", a-t-il insisté.

Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

tmo/sba

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