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Irak: les insurgés ont pris le contrôle d'une 4e ville de la province d'Anbar

Irak: les insurgés ont pris le contrôle d'une 4e ville de la province d'Anbar
An Iraqi policeman stands guard at a checkpoint in the Anbar provincial capital Ramadi on January 24, 2014 after a failed attack by anti-government fighters. Iraqi security forces have mounted a massive operation to retake parts of the Anbar provincial capital Ramadi held by anti-government fighters, and for days have engaged in clashes and exchanged mortar fire. AFP PHOTO / AZHER SHALLAL (Photo credit should read AZHER SHALLAL/AFP/Getty Images)
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An Iraqi policeman stands guard at a checkpoint in the Anbar provincial capital Ramadi on January 24, 2014 after a failed attack by anti-government fighters. Iraqi security forces have mounted a massive operation to retake parts of the Anbar provincial capital Ramadi held by anti-government fighters, and for days have engaged in clashes and exchanged mortar fire. AFP PHOTO / AZHER SHALLAL (Photo credit should read AZHER SHALLAL/AFP/Getty Images)

BAGDAD - Deux explosions ont fait huit morts et 13 blessés dans la province agitée d'Anbar en Irak, aux funérailles d'un officier haut gradé de l'armée, ont rapporté les autorités d'un hôpital et la police.

L'attaque perpétrée dimanche par une voiture chargée d'explosifs et un kamikaze a eu lieu près de la capitale provinciale, Ramadi, à la cérémonie de funérailles du général de brigade Abdul-Majid al-Fahdawi, tué vendredi par un obus de mortier, dans la ville frontalière de Qaim, conquise samedi par les militants sunnites de l'État islamique en Irak et au Levant (ÉIIL).

Un attentat-suicide a d'abord eu lieu dans le hall où les funérailles avaient lieu. Deux minutes plus tard, une voiture a explosé alors que les gens fuyaient la scène.

Plus tôt dimanche, les militants sunnites de l'ÉIIL avaient pris le contrôle de deux postes frontaliers, l'un avec la Jordanie et l'autre avec la Syrie, avaient rapporté des représentants de l'armée irakienne.

Les représentants ont indiqué, sous le couvert de l'anonymat, que les membres de l'ÉIIL avaient saisi les postes de Turaibil et d'Al-Walid après que les forces gouvernementales eurent battu en retraite.

Il s'agit d'une nouvelle avancée pour les combattants dans la province d'Anbar. Depuis vendredi, l'ÉIIL a en effet conquis quatre villes, soit Qaim, Rawah, Anah et Rutba, dans cette région instable de l'ouest de l'Irak où il contrôlait déjà Falloujah et une partie de Ramadi, la capitale provinciale, depuis janvier.

Selon les autorités, les militants ont mis la main sur Rutba, une cité située à environ 150 kilomètres de la frontière jordanienne, tard samedi soir. Les résidants ont toutefois tenté de les convaincre de partir après qu'une division de l'armée stationnée à l'extérieur de la municipalité eut menacé de bombarder la ville.

La conquête de Rawah, qui est située sur les bords de l'Euphrate, et de la cité voisine d'Anah semble faire partie d'une opération visant à conquérir Haditha, qui abrite un important barrage dont la destruction endommagerait sérieusement le réseau électrique irakien et causerait une inondation majeure.

Avec Rutba, les militants sunnites ont pris le contrôle du dernier tronçon d'une autoroute menant à la Jordanie, qui joue un rôle de premier plan dans le transport de passagers et de marchandises.

Les soldats du gouvernement chiite du premier ministre Nouri al-Maliki peinent à repousser l'offensive de l'ÉIIL, qui a conquis Mossoul, la deuxième plus grande ville de l'Irak, le 10 juin.

L'Irak a demandé aux États-Unis de procéder à des frappes aériennes, mais le président Barack Obama n'a pas encore accepté. Il a plutôt exhorté M. Al-Maliki à tendre la main aux minorités kurdes et sunnites afin de former un gouvernement plus représentatif de la population irakienne.

Jeudi, M. Obama avait annoncé l'envoi de 300 conseillers militaires pour soutenir le gouvernement irakien. Ces derniers s'ajoutent aux 275 soldats américains déjà sur place afin d'assurer la sécurité de l'ambassade américaine et d'autres installations.

Le plus important dirigeant de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, s'est pour sa part opposé, dimanche, à toute intervention américaine dans ce conflit.

Le premier ministre irakien, qui dirige le pays depuis 2006 et n'a pas encore réussi à obtenir un troisième mandat dans la foulée des élections parlementaires d'avril, fait de plus en plus appel aux milices chiites pour compenser la faiblesse des forces de sécurité.

Des milliers de miliciens chiites ont paradé dans quelques villes irakiennes, samedi, dévoilant un arsenal imposant composé notamment d'artillerie de campagne, de lance-roquettes et de mitraillettes, ce qui laisse présager une possible aggravation de la crise.

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