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Mode homme à Milan : quand la Sicile était espagnole chez Dolce&Gabbana

Mode homme à Milan : quand la Sicile était espagnole chez Dolce&Gabbana

Alors que Dolce&Gabbana s'inspirent de l'influence espagnole sur leur chère Sicile entre 1516 et 1713, leurs collègues restent résolument modernes, prenant comme modèles architectes, sculpteurs ou rockers bien de notre siècle, au premier jour des défilés milanais de prêt-à-porter masculin pour l'été prochain.

Ermenegildo Zegna : Stefano Pilati a choisi l'architecture, et notamment celle de l'île grecque de Paros, comme source d'inspiration et telles des gratte-ciel, les silhouettes proposées par le designer italien ne sont que finesse et sveltesse, accentuées par des rayures verticales, omniprésentes dans la collection. Conçues comme le moyen d'"illustrer un exercice de style dans lequel la formalité et le temps libre respirent la même allure alanguie propre à l'été", elles sont de tous les costumes. A la taille des pantalons ou au bas des tee-shirts, des vraies/fausses bretelles qui tombent négligemment sur les hanches, comme pour les affiner. Très présent également, le foulard en soie et à motif cachemire, serré autour du cou, qui se fond presque dans le col de la chemise, fermée haut. Des couleurs plutôt sombres, classiques, des coupes droites, pour un homme Zegna à qui le fonctionnel et le pratique importent, où le vêtement "incarne les structures sociales, les logiques du business".

Costume National : un peu plus d'audace chez Costume National, pour qui le créateur Ennio Capasa, toujours très inspiré par le rock et les années 70, a soif d'une "élégance vécue librement". De Mick Jagger à David Bowie, de Lou Reed à Bob Dylan, de John Lennon à Jimmy Hendrix et Keith Richard, l'homme doit se "libérer des schémas et des clichés, surprendre par un chant de liberté". D'où pas mal de cuir ou de peau retournée, des couleurs mates - beaucoup de bleu, du lagon au presque mauve mais également du violine ou du rouge brique - mais aussi du blanc immaculé, des pieds à la tête. Le foulard s'accroche au poignet et la veste, très ouverte, se porte sans rien dessous. Les matières - viscose, crêpe de Chine - donnent aux blousons de bikers, un rien vintage, un charme fou.

Dolce&Gabbana : Ambiance arènes de Las Ventas à Madrid, peñas et castagnettes, boléro et corrida, Domenico Dolce et Stefano Gabbana n'ont pas fait dans la dentelle au cours de ce défilé estival très "olé olé". Les hommes défilent au son du pasodoble portant des vestes de torero et des pantalons arrivant à mi-mollet ornés de broderies noires que ne renieraient pas José Tomas ou Jesulin de Ubrique. Sur de larges blouses en soie aux manches trois quarts, une Virgén de la Macarena ou un toro, et de gros pois, noir sur fond rouge ou vice versa, habillent les costumes trois-pièces.

Les Hommes : Tom Notte et Bart Vandebosch, prônant une "élégance urbaine" au "goût de l'acier" en prenant comme modèles les sculptures de l'artiste américain Richard Serra, misent sur un sportswear qui se voudrait sophistiqué. C'est ainsi que le duo ose la combinaison de travail tellement chic que la cravate est de mise. Palette de couleurs sombres - du bleu pétrole au noir, avec quelques touches jaune poussin -, et matières qui brillent ou qui claquent comme le néoprène. Les bermudas se portent tels des shorts, au_dessus du genou et les mannequins, dont les cheveux sont coiffés en "banane" façon rockabilly, portent des blouses larges, aux manches courtes, coupés à hauteur des poches par des bandes horizontales de couleur.

La journée devait s'achever avec la collection Versace. Les défilés se poursuivent dimanche, avec notamment Bottega Veneta, Salvatore Ferragamo, Vivienne Westwood, Missoni et Prada.

lrb/sym

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