Des insurgés sunnites menés par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont pris le contrôle d'un poste-frontière stratégique avec la Syrie, ont affirmé samedi des sources sécuritaires et des témoins.
Le poste-frontière d'Al-Qaïm, l'un des trois points de passage officiels entre l'Irak et la Syrie est tombé aux mains des insurgés, après le retrait de combattants du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et de l'Armée syrienne libre (ASL, rébellion), qui s'en était emparés le 17 juin.
"Des hommes armés ont pris entièrement le contrôle d'Al-Qaïm et de ses environs", a affirmé un colonel de police, sous couvert d'anonymat.
Il a précisé que les insurgés, parmi lesquels des membres de l'EIIL et de plusieurs autres groupes sunnites, n'avaient cependant pas pénétré dans les guérites du poste-frontière, craignant que ces bâtiments soient piégés.
Un commandant de l'armée a confirmé qu'Al-Qaïm et ses environs étaient aux mains des insurgés sunnites.
La prise de cette ville a conduit des familles à fuir, a affirmé un garde-frontière stationné dans la ville de Rawa, située plus à l'est.
Des hommes armés faisant allégeance à l'ASL et au Front al-Nosra avaient pris le contrôle le 17 juin de ce poste-frontière jusqu'alors tenu par les forces de sécurité irakiennes.
Le côté syrien de la frontière, baptisée "Boukamal" du nom de la ville syrienne voisine, est lui toujours aux mains des rebelles syriens.
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