Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Québec jette aux oubliettes l'idée du prix unique du livre

Québec jette aux oubliettes l'idée du prix unique du livre
Ici Radio Canada

Le gouvernement de Philippe Couillard ne réglementera pas le prix des livres, contrairement à ce que souhaitait l'ancien gouvernement de Pauline Marois. Les libéraux mèneront plutôt une réflexion sur les moyens de consolider les librairies indépendantes.

La ministre de la Culture et des Communications, Hélène David, a indiqué par voie de communiqué qu'un mandat de réflexion était donné à son adjoint parlementaire et député de Sherbrooke, Luc Fortin.

« Plutôt que d'opter pour une solution partielle comme la fixation du prix des nouveautés, dont les effets sur les pratiques de consommation et sur le lectorat sont incertains et qui n'agit pas sur l'ensemble des facteurs de fragilisation des librairies, le député Fortin devra recommander des actions ciblées dont les résultats concrets pourront être rapidement appréciés », peut-on lire.

Le gouvernement du Parti québécois avait mené des consultations sur la réglementation du prix de vente des livres neufs en août et en septembre 2013

Une soixantaine de libraires québécois avaient interpellé le gouvernement l'automne dernier pour exiger une réglementation du prix du livre papier et numérique. Ces libraires indépendants avaient, pour l'occasion, recouvert les tables et les vitrines de leur commerce d'un linceul blanc, prévenant le gouvernement que le statu quo signifierait la fin des librairies indépendantes dans la province.

Cependant, en campagne électorale, Philippe Couillard avait déclaré qu'un gouvernement libéral ne réglementerait pas le prix des livres, se disant néanmoins prêt à aider les libraires et à soutenir le milieu.

Cette déclaration avait inquiété le milieu du livre et le regroupement « Sauvons les livres » qui rassemble des écrivains, des éditeurs, des diffuseurs et des libraires qui dénoncent la concurrence déloyale que pratiquent, selon eux, les grandes surfaces en vendant au rabais les livres bons vendeurs, utilisés comme produit d'appel.

Un projet de loi mort-né

En décembre dernier, le ministre péquiste de la Culture et des Communications, Maka Kotto, avait annoncé qu'un projet de loi serait élaboré pour limiter à 10 % le rabais sur les nouveautés autant imprimées que numériques pendant neuf mois. Le projet de loi, qui devait être déposé en février dernier, prévoyait un contrôle des prix durant trois ans. Après cette période, le gouvernement aurait évalué les effets de la mesure, afin de décider de la maintenir ou non.

Finalement, le projet de loi n'a jamais été déposé avant les élections du 4 avril. Québec solidaire était en faveur d'une telle réglementation. La Coalition avenir Québec et le Parti libéral du Québec s'y opposaient.

INOLTRE SU HUFFPOST

Des livres qui font du bien

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.