Les cours du pétrole étaient mitigés vendredi matin en Asie, le Brent marquant une pause après l'envolée des derniers jours, dans un marché toujours soutenu par la dégradation de la situation en Irak.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet prenait 26 cents, à 106,69 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août se repliait de 15 cents à 114,91 USD, après avoir atteint son plus haut niveau depuis début septembre.
Les cours restent "soutenus par les risques de perturbation des livraisons de pétrole en raison du conflit, alors que les Etats-Unis ont indiqué vouloir envoyer des conseillers militaires dans le pays", indiquent les analystes de United Overseas Bank dans une note.
L'Irak est le deuxième exportateur de pétrole au sein du cartel de l'Opep, produit 3,4 millions de barils par jour et possède plus de 11% des réserves mondiales prouvées de brut.
Barack Obama a annoncé l'envoi de conseillers militaires pour soutenir les forces de sécurité face aux jihadistes. Washington est prêt à "une action militaire ciblée et précise si et quand (...) la situation sur le terrain l'exige", a ajouté le président américain.
Sur le terrain, l'armée irakienne a affirmé avoir repris le contrôle total de la principale raffinerie du pays à Baïji (200 km au nord de Bagdad) après plus de 24 heures de combats, un rare succès des forces armées après leur totale déroute aux premiers jours de l'offensive lancée le 9 juin par les insurgés.
Les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont réussi à prendre de larges parties de quatre provinces et sont désormais à une centaine de km de Bagdad.
La veille, le baril de "light sweet crude" (WTI) s'était apprécié de 46 cents, à 106,43 dollars, sur le New York Mercantile Exchange(Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord avait fini à 115,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 80 cents.
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