Une centaine de manifestants, partisans du candidat à la présidentielle afghane Abdullah Abdullah, ont dressé une tente dans une rue de Kaboul jeudi pour protester contre la fraude dénoncée par leur favori, a rapporté un journaliste de l'AFP.
Alignés le long du trottoir à une intersection tout près du palais royal, ils scandaient des slogans comme "Mort à Amarkhail (un haut responsable de la commission électorale indépendante, l'IEC, accusé d'irrégularité)", "Mort à l'IEC", "Nous ne voulons pas d'un président de la fraude" et "Dieu est grand".
Ils arboraient des pancartes vertes avec l'inscription suivante en dari (persan): "Mon vote est mon droit".
Selon l'un des organisateurs, Mohmmad Hashim, un étudiant de 25 ans, les manifestants étaient prêts à rester jusqu'à ce que les résultats soient connus et qu'Abdullah soit déclaré président élu.
"Nous allons défendre notre vote car nous en sommes fiers", a dit le jeune militant qui a accusé l'IEC et le gouvernement d'être "derrière la fraude".
"Jour après jour, des gens nous rejoignent", a-t-il assuré.
M. Abdullah a jeté mercredi un pavé dans la mare de l'élection, jusque-là saluée comme un succès, en annonçant qu'il boycottait la commission électorale, coupable selon lui de "violations flagrantes" du processus électoral.
Il a également demandé, en vain, l'arrêt du dépouillement des voix du second tour qui s'est déroulé samedi dernier.
M. Abdullah était arrivé en tête au premier tour du 5 avril avec 45% des voix, devançant largement son rival Ashraf Ghani (31,6%). Ce dernier est le bénéficiaire présumé des irrégularités du 2e tour, selon le camp Abdullah.
Les résultats préliminaires sont attendus le 2 juillet et l'IEC prévoit de proclamer le nom du nouveau président le 22 juillet.
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