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Mondial-2014: la sécurité fébrile face aux fans téméraires

Mondial-2014: la sécurité fébrile face aux fans téméraires

Raids de supporteurs chiliens et argentins sans billets au Maracana, irruptions intempestives dans les camps d'entraînement: la sécurité du Mondial-2014 est mise à mal au Brésil par des fans prêts à tout pour approcher leurs idoles.

Cible de resquilleurs argentins lors de la première rencontre qu'il a abritée, le temple du football carioca a encore subi mercredi l'entrée en force de plus de 100 supporteurs chiliens.

Furieux d'avoir été bernés par un vendeur de faux billets selon certains médias brésiliens, ou simplement frustrés de ne pas pouvoir assister au choc des deux "Rojas", ces jeunes Chiliens ont forcé l'accès médias du légendaire stade de Rio.

La meute rouge a ensuite traversé l'espace réservé à la presse au pas de course sous les yeux ébahis de nombreux journalistes. Selon la Fifa, ils ont finalement été interceptés par le service d'ordre au moment où ils s'approchaient des tribunes situées au niveau de la pelouse.

Un journaliste de l'AFP a toutefois aperçu certains d'entre eux être hissés en tribune par des compatriotes.

Hilario Medeiros, directeur général de la sécurité du COL, a fait état jeudi de "87 fans chiliens détenus" par la police militaire, appelée à la rescousse par les agents de sécurité de la Fifa.

Selon la police fédérale, ils devraient être expulsés dans les 72 heures au plus tard.

Les supporteurs chiliens ont peut-être été inspirés par leurs homologues argentins qui étaient déjà parvenus à pénétrer de force dimanche soir dans les entrailles du même stade pour assister au match Argentine-Bosnie (2-1).

Dans une vidéo filmée avec un smartphone et publiée sur les réseaux sociaux et les sites d'informations brésiliens, on pouvait voir des fans vêtus aux couleurs de l'Argentine escalader un mur puis forcer une des portes d'entrée métalliques du stade sous l'oeil impuissant d'une poignée de stadiers.

Le lendemain, le Comité organisateur local (COL) avait annoncé à la presse que neuf des resquilleurs avaient été arrêtés puis relâchés après la rencontre.

Il avait ensuite qualifié cet incident d'"isolé", ne soupçonnant probablement pas la répétition d'un tel scénario.

Dans un communiqué publié mercredi soir, la Fifa et le COL ont annoncé qu'ils dévoileraient bientôt de nouvelles mesures visant à éviter que de tels incidents se reproduisent.

Jeudi, Ralf Mutschke, directeur des questions de sécurité à la Fifa, n'a pas apporté davantage de précisions, se contentant d'indiquer que la Fifa et le COL s'étaient réunis "pour être sûr que cela ne se reproduira pas".

"Je suis confiant: nous éviterons ça à l'avenir", a-t-il simplement ajouté.

Ces épisodes illustrent la témérité de certains fanatiques, prêts à violer la loi pour voir leur équipe disputer la compétition reine du football.

Un groupe de quatre Argentins fanatiques de football rencontrés à Rio a raconté à l'AFP s'être présenté dans un hôtel cinq étoiles de Sao Paulo en se faisant passer pour les cadres d'une multinationale partenaire de la Fifa.

Peu scrupuleuse, la réceptionniste leur a remis quatre entrées VIP pour le match inaugural du 12 juin, mais le quatuor n'a pas pu voir la rencontre jusqu'au bout. Il a été confondu par le service d'ordre étonné de voir ces quatre VIP... en tongs.

Un autre incident révélateur du jusqu'au boutisme de certains est survenu ce mercredi, lorsqu'un Brésilien supporteur de Lionel Messi a été interpellé après avoir réussi à pénétrer dans le camp de base de l'équipe d'Argentine à Cidade do Galo, près de Belo Horizonte.

Le supporteur, âgé de 33 ans, s'était déjà illustré la semaine dernière en cirant les chaussures de Messi après être entré sur le terrain d'entraînement de l'Albiceleste.

Le capitaine argentin lui avait alors offert son maillot. Le supporteur espérait cette fois le lui faire dédicacer.

A Campinas (centre-est) sur le terrain d'entraînement du Portugal, c'est une ex-candidate au concours brésilien de "Miss Bumbum", du plus beau fessier féminin du pays, qui a été refoulée mercredi.

Andressa Urach, connue pour avoir affirmé l'an dernier avoir passé une nuit galante avec la star de la sélection portugaise Cristiano Rolnaldo, a été reconduite vers la sortie du camp d'entraînement par des vigiles avant l'arrivée des joueurs.

La bimbo en maillot rouge de la sélection portugaise, short noir moulant l'objet de sa notoriété, et chaussettes blanches, se promenait un micro à la main et était apparemment munie d'une accréditation officielle.

bur-ag/cdo/dhe

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